Le déni de la rigueur

Le déni de la rigueur

Le déni de la rigueur

Je ne suis pas le seul à le dire, et beaucoup de compatriotes le constatent un peu plus chaque jour. Déjà voici quelques mois, l’éminent éditorialiste du Point, Franz-Olivier Giesbert écrivait que les français n’avaient aucunement l’envie de prêter l’oreille à un discours de vérité. Il avait raison, et je le rejoins très largement sur ce dossier en regardant ce qui se passe depuis plusieurs semaines.

Bien que l’on ait dit souvent que la campagne de la Présidentielle était ennuyeuse, il y avait cependant des discours de candidats très intéressants. Entre autres, j’ai retenu celui de François Bayrou qui a décrit tout au long de ses interventions, la gravité de la situation et les mesures qu’il fallait prendre pour endiguer les difficultés présentes. Même constat pour celui de Nicolas Dupont-Aignan ou de Jacques Cheminade, tous deux parfaitement conscients des problèmes qui plombent la Nation, lesquels candidats ont apporté assez clairement leurs idées et leurs méthodes.

Résultats des courses : François Bayrou 9,13 %, Nicolas Dupont-Aignan 1,79 %, Jacques Cheminade 0,25%.

Ces trois candidats sont restés quasiment inaudibles dans leurs allocutions, et si le Président du Modem a fait toutefois un score honorable (bien que relativement faible), ce n’est pas à cause de ses projets, mais simplement en raison de la notoriété dont il jouit depuis longtemps.

En résumé, faut-il le dire sans détours, la vérité ne plaît pas aux français. Sans doute, parce qu’ils « vivent depuis longtemps dans une bulle où on les entretient et d’où ils ne veulent sortir sous aucun prétexte », selon les propres termes de FOG.

La bulle citée par Franz-Olivier Giesbert est celle qui convient parfaitement à un certain nombre de citoyens : beaucoup de droits mais peu d’obligations, souvent de très bons salaires, 35 heures de travail hebdomadaire plus les RTT, un train de vie important qui s’affiche autour de nous et au final personne ne pourra contester mes propos quand on regarde dans la rue les signes extérieurs de grande aisance (pour ne pas dire un autre mot) d’un grande nombre de français : villa de standing, résidence secondaire, voitures de luxe (entre 35 et 70.000 euros en moyenne), vacances d’hiver à la montagne, voyages coûteux aux fins fonds de la planète, etc … etc …

Bien évidemment, ces privilégiés de la société française pratiquent le déni de la rigueur, et c’est sans doute pour cela qu’ils ont voté Nicolas Sarkozy ou François Hollande avec une préférence pour ce dernier, le candidat socialiste ayant eu l’intelligence extrême tout au long de sa campagne, d’éviter le plus possible de parler de crise et de solutions réelles. Un discours qui a plu à la classe sociale française dont je viens de vous parler.

Alors m’opposerez-vous, il existe pourtant des citoyens qui souffrent dans ce Pays … Manifestement, je le sais bien ! Ce sont les sans-grade, les ouvriers, les petits commerçants ou artisans ou encore les petits retraités, sans oublier les exclus de la société. Mais ceux-là n’ont choisi ni Monsieur Sarkozy, ni Monsieur Hollande. Ils survivent tant bien que mal à leur misère, en silence.

En fait, la France a perdu le sens des réalités, et notre nation vit totalement dans un monde virtuel. Les français vivent volontiers dans un enfumage général provoqué par le système politique, qu’il soit de droite ou de gauche, avec l’appui plus ou moins conscient des élites, des médias et même des intellectuels.

Mais de toute manière, et quel que soit le Président qui sera élu le 6 mai prochain il faudra bien revenir le lendemain aux réalités du moment, c’est-à-dire essentiellement payer la lourde note et les arriérés du Pays, et à cet instant-là, chaque citoyen, d’une manière ou d’une autre, devra mettre la main à la poche … inévitablement !

Et croyez-moi, ni la droite ni la gauche ne pourront faire les cadeaux annoncés, et encore moins ceux qui prétendent encore aujourd’hui relancer la croissance en créant par exemple une multitude d’emplois publics comme nous l’attendons quotidiennement.

Quel non-sens et quel désastre de plus pour la France de demain et pour nos enfants !

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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Le billet grinçant de Pierre-Alain Reynaud

Le billet grinçant de Pierre-Alain Reynaud

La France a voté pour la « gauche molle »

Elections présidentielles 2012

Elections présidentielles 2012

Le message est clair et sans appel : Nicolas Sarkozy (27,1 %) a été devancé par François Hollande (28,6 %).

Le résultat de ce premier tour de l’élection présidentielle est significatif : les français veulent le changement et rompre avec une politique qui n’est plus adaptée aux souhaits des citoyens.

Cette situation serait simple et facilement acceptable si le candidat du PS était crédible dans son programme. Dans de telles conditions, je serais même le premier à faire campagne en sa faveur.

Hélas, le projet socialiste est très vague, et le pire, c’est l’ignorance du déficit public que les amis de Monsieur Hollande cautionnent sans aucune réflexion, afin de tenir évidemment les promesses excessives faites auprès des électeurs.

Alors que va-t-il se passer ?

Si François Hollande est élu, – je l’ai dit déjà et le redis encore – la France déjà en très mauvais état, s’écroulera après l’été, avec une faillite annoncée avant la fin de l’année.

Nous serons alors exactement dans la situation de la Grèce ou de l’Espagne.

Les français voient-ils ce naufrage ? J’ai l’impression de vivre les dernières heures du Titanic où le commandement du navire laissait supposer aux passagers que « tout allait bien » et « qu’il ne fallait pas sombrer dans une panique inutile ». Vous connaissez la suite …

Le vrai problème s’inscrit dans l’inconscience de certains électeurs et de certaines électrices qui ne voient pas – ou qui ne veulent pas voir – le drame que nous allons vivre si le candidat socialiste entre à l’Elysée.

Ainsi, les fonctionnaires (qui votent souvent à gauche), sont-ils prêts à accepter la diminution de leur salaire de 30 à 50 % comme cela s’est produit en Grèce ? Un exemple parmi tant d’autres que l’on pourrait citer …

C’est ce qui risque d’arriver aux français s’ils ne se soumettent pas à un moment donné à la rigueur et à une certaine austérité, complètement refusées par la gauche qui du reste n’a aucun des réalités.

Le Monde est en crise, et nous devons assumer. Les priorités sons les suivantes :

  • Réduire les déficits publics,

  • Relancer la croissance par la création d’emplois dans le secteur privé.

  • Protéger nos entreprises, protéger nos acquis, protéger les plus faibles et les plus démunis.

Mais il faut éviter à tout prix les comportements dispendieux prévus par le Parti Socialiste.

En évidence, s’il faut changer la politique actuelle pour une politique plus dynamique et surtout plus sociale, il ne faut pas non plus faire n’importe quoi à n’importe quel moment.

A vrai dire, je n’ai pas un grand désir de voir à nouveau Nicolas Sarkozy au pouvoir. Mais je n’ai pas envie du tout de l’arrivée de François Hollande qui serait à mon sens une catastrophe nationale.

Le vote du 22 avril doit être un avertissement sérieux envers le Président sortant. Et peut-être a-t-il entendu hier soir (et nous le souhaitons) le mécontentement de la France qui veut aujourd’hui le rétablissement des équilibres entre la finance et le citoyen.

La France a donc besoin d’une énergie nouvelle pour le présent et pour son avenir.

Le redressement de la Nation ne pourra se faire qu’avec la volonté de faire la politique de la « table rase » et de reconstruire sur les cinq prochaines années une république démocratique et ambitieuse.

Aujourd’hui, il existe deux gauches :

  • la gauche « dure » celle de Mélenchon, de Nathalie Arthaud ou de Philippe Poutou. Certes, elle a ses défauts et ses utopies, mais quelque part, elle est crédible et réaliste. Mais elle sera absente du second tour …

  • À côté, la gauche « molle », celle de François Hollande, de Laurent Fabius, de Manuel Valls, de Martine Aubry et j’en passe … De cette gauche, la France n’en veut plus et nous n’avons aucunement le souhait de retrouver bientôt le même type de gouvernement que nous avons connu du temps de Lionel Jospin.

En résumé, attendons maintenant les jours prochains qui nous permettront d’éclaicir les vraies réformes que chacun des deux finalistes nous proposent, s’ils veulent bien mieux nous éclairer évidemment.

Le 6 mai, il restera donc trois possibilités :

  • soit conforter le vote envers François Hollande,

  • soit réélire Nicolas Sarkozy,

  • soit voter BLANC.

A chacun de réfléchir, d’analyser, de comprendre et au final de décider.

Pierre-Alain Reynaud – Economiste au Café Républicain

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Eté 2012 : la France en faillite

La Nation est en fin de course. C’est la première fois sous la Cinquième République que les élections présidentielles ne dégagent que si peu d’espoir : si faible du côté de Nicolas Sarkozy, illusoire chez François Hollande, et utopique du côté de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Et pour François Bayrou, comme par le passé, il n’arrive pas à convaincre …

La France en faillite

La France en faillite

Déjà en 2006, deux ouvrages forts intéressants portant sur la faillite de notre Pays couvraient les rayons des librairies : l’un écrit par Rémi Godeau, « La France en faillite » présentait une analyse très technique et fort précise ; l’autre plus romancé mais non moins captivant, co-écrit par Philippe Jaffrès (ex PDG de Elf) et Philippe Riès sous le titre « Le jour à la France a fait faillite » était une fiction extrêmement proche de la situation d’aujourd’hui.

A l’époque, ces deux livres semblaient être encore loin d’une réalité devenue à cette heure bien présente. Mais les années passant, et toute chose ayant une fin, nous arrivons maintenant aux termes d’une situation qui empire depuis 1981, date d’arrivée au pouvoir de la gauche avec l’élection de François Mitterrand : non pas qu’il faut mettre en accusation les socialistes et leurs alliés de tous les maux, la droite n’ayant pas mieux fait, et en particulier Jacques Chirac qui s’est enfermé pendant douze ans dans un immobilisme affligeant.

Quant à Nicolas Sarkozy, faut-il le constater, il a été l’héritier d’une situation catastrophique et il n’est donc pas responsable de tout ce qu’on lui reproche : la critique qu’on peut lui faire est de n’avoir pas dit « la vérité aux français » alors que la Nation se trouvait dans une situation lamentable. C’est vraiment dommage et fortement regrettable. Mais il est clair qu’il est toujours délicat pour un politique de faire des annonces négatives, alors que les citoyens se complaisent volontiers dans l’insouciance ou l’indifférence.

Quoi qu’il en soit, le nouveau Président de la République sera confronté dès son arrivée au pouvoir aux plus graves problèmes connus par la France depuis 1958, date de la faillite socialiste aux affaires de la France, avec l’instabilité économique d’une part, et la guerre d’Algérie d’autre part.

C’est le 29 mai 1958 que René Coty alors Président de la République fait appel au Général de Gaulle pour redresser la Nation absolument coincée dans une impasse totale.

En bref, voici les principaux évènements qui vont conduire dans les prochaines semaines la France au chaos :

Mai 2012

Nouvelle dégradation de la France (et d’autres pays de la zone euro) par les agences de notation suivie d’une violente offensive des marchés.

Cette fois-ci, la dégradation est plus importante, entraînant au cours de l’été un gigantesque désordre financier.

Si François Hollande est élu Président de la République, il ne sera plus en mesure de tenir ses engagements, notamment par exemple de créer 60.000 postes d’enseignants et d’augmenter de 25 % les allocations de rentrée scolaire.

Mais si le candidat socialiste veut maintenir ses promesses électorales, il sera contraint (malgré lui!) d’emprunter à un taux très élevé (plus de 6 % dans le meilleur des cas) , ce qui entraînera obligatoirement une catastrophe financière.

Septembre 2012

D’une façon générale, et depuis de longues années, la rentrée pose toujours certains problèmes sociaux (grèves, revendications sociales, etc …). Cette année, le plus mauvais est à attendre, quelque soit le président élu.

Cependant le pire surgira immédiatement si la gauche accède au pouvoir. Parmi les fléaux les plus douloureux, figureront spécialement :

  • la fuite accélérée des capitaux annoncée depuis décembre 2011.

  • l’effondrement de l’activité économique avec de nouvelles fermetures d’entreprises en cascade.

Ainsi, à partir du mois de juillet, le taux de chômeurs va augmenter de 1,5 à 1,8 % avec une annonce de taux record entre 4 à 5 % au 31 décembre 2012.

Novembre 2012

Nouvelle offensive des marchés financiers contre la France (notamment). Comme la Grèce précédemment, le Pays connait de grosses difficultés financières pour payer des fonctionnaires. Le gouvernement en place envisage même de diminuer leur salaire.

Décembre 2012

La fin de l’année est extrêmement pessimiste.

Les manifestations, les émeutes de rues, les révoltes font partie du quotidien. Le pillage de certains magasins en cette période de fêtes de Noël et de Nouvel An devient courant, en particulier dans les grandes villes et dans les banlieues.

La faillite de la France est en marche.

Je ne vais pas m’attarder sur d’autres faits désastreux qui vont occuper les esprits pendant une longue période de 6 à 8 mois au cours de l’année 2013.

Par contre, vers la fin de cette même année, la situation devrait se stabiliser et même devenir plus calme.

Mais pour rétablir un Etat de droit conforme aux intérêts des citoyens, seul un gouvernement de salut public sera possible pour la France et pour les français.

Pierre-Alain Reynaud – économiste

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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Hommage à Raymond Aubrac par Pierre-Alain Reynaud

Raymond Aubrac vient de s’éteindre. Il était l’une des plus grandes figures de la Résistance française, et à ce titre, nous devons lui rendre un grand hommage.

Raymond Aubrac

Raymond Aubrac

De son vrai nom Raymond Samuel, Raymond Aubrac, né le 31 juillet 1914 à Vesoul vient de s’éteindre le 10 avril à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris.

Grand résistant au moment de l’Occupation allemande et au régime de Vichy, co-fondateur du mouvement Libération Sud dans la région lyonnaise. Il fut l’une des dernières personnalités de la Résistance à avoir connu Jean Moulin. Aujourd’hui, il était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR).

Quelque peu dérouté et affaibli depuis la disparition de son épouse, Lucie Aubrac, elle aussi grande héroïne de la Résistance, décédée en 2007 à l’âge de 92 ans, il continuait cependant à demeurer un citoyen très actif, défendant la laïcité et les valeurs républicaines.

De nombreuses personnalités politiques françaises de tous bords dont le Président Sarkozy ont tenu à rendre un grand hommage à Raymond Aubrac, l’un de ces « héros de l’ombre » qui ont sauvé la France de l’oppression nazie et qui ont rendu à la Nation son indépendance et ses libertés.

Actuellement, quels sont encore les héros vivants de cette douloureuse période que fut la Seconde Guerre Mondiale ? Dans la réalité, il n’en reste bien peu :

Jean-Louis Crémieux-Brilhac, 95 ans, ex-chef de service de la diffusion clandestine vers la France au commissariat national de l’Intérieur à Londres

Yves Guéna, 89 ans, rallié à la France Libre dès le 20 juin 1940, blessé en Normandie dans les rangs de la 2ème DB et ancien président du Conseil constitutionnel.

Stéphane Hessel, 94 ans, ancien du Bureau central de renseignement et d’action (BCRA, services secrets de la France Libre), diplomate et auteur du best-seller « Indignez-vous ! ».
Daniel Cordier, 91 ans, également ex-membre du BCRA, secrétaire de Jean Moulin pendant les onze mois précédant son arrestation et auteur d’une biographie monumentale sur le premier président du Conseil national de la Résistance.

François Jacob, 91 ans, ex-médecin de la 2ème DB, prix Nobel de médecine et ancien chancelier de l’ordre de la Libération.

Cet ordre prestigieux, crée en 1940 par le général de Gaulle, a compté exactement 1.038 membres. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 28. Louis Cortot, 87 ans, en est le benjamin et GuyCharmot, 97 ans, le doyen. Le dernier survivant du Conseil national de la Résistance (CNR) Robert Chambeiron, qui en fut le secrétaire général adjoint, a aujourd’hui 97 ans.

En ce début du 21ème siècle, à l’heure des plus grands défis, d’internet et des bouleversements politiques et sociaux qui jalonnent le Monde, nous aurions tendance à oublier rapidement ceux et celles qui au cours des décennies passées, ont agi en véritables patriotes, garants de la République et de notre démocratie.

Et pourtant nous avons un vrai devoir de mémoire que nous devons transmettre aux jeunes générations afin qu’elles comprennent que l’action de chaque citoyen, quelle que soit l’époque, est d’un importance capitale pour l’avenir de la Nation et de son autonomie.

Pierre-Alain Reynaud

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Une campagne électrorale très … très décevante !

Les 10 candidats aux présidentielles 2012

Les 10 candidats aux présidentielles 2012

A moins de deux semaines du premier tour des présidentielles, la campagne est devenue très décevante. Rien d’intéressant de la part des candidats qui, tous ou presque oublient de parler des problèmes essentiels de notre société : la crise, l’apurement de la dette publique, la réindustrialisation du pays, l’emploi, l’éducation, la sécurité, et ou encore l’immigration.

A vrai dire, les candidats nous mentent sans cesse. Le débat politique est totalement faussé, et depuis quelques semaines, les promesses pleuvent d’un côté ou de l’autre, alors que nous savons pertinemment que la plupart des projets n’est pas réalisable faute de moyens financiers suffisants.

Pour qui doit-on voter ? Sur ce point, chaque citoyen a ses idées, ses doctrines, ses sensibilités. Mais quel est le vote utile pour la France ?

Donner sa voix à Nicolas Sarkozy reste très alléatoire : le Président sortant n’a pas toujours été à la hauteur de la situation et on peut facilement lui reprocher des promesses qui n’ont jamais eu de suite pendant les cinq années de sa mandature.

Voter pour François Hollande, c’est apporter à la France un changement qui risque de faire exploser le système républicain.

Quant au vote en faveur de Marine Le Pen, il demeurera largement stérile, comme ce fut le cas de son père lors des élections précédentes.

Côté Jean-Luc Mélenchon, il y a une grande nouveauté : c’est le retour en force des communistes déguisés en Front de gauche. A part cela, tout apparaît comme un grand « bluff » dont le seul objectif st de ratisser chez les électeurs socialistes.

Quant à François Bayrou, il est toujours égal à lui-même depuis des années : des idées, intéressantes certes, mais qui n’arrivent pas à séduire une majorité d’électeurs.

Je passerai sur les « petits candidats » qui ont toutefois le mérite pour la plupart de faire une campagne présidentielle laborieuse en raison des difficultés qu’ils rencontrent habituellement : manque de moyens, structures de fonctionnement mal adaptées, désintérêt à leurs égards d’un grand nombre de citoyens.

Ainsi, Nicolas Dupont-Aignan ne parvient pas à récupérer un électorat souverainiste qui lui préfère Marine Le Pen. De leur côté, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou sont tous deux illisibles. Quant à Jacques Cheminade, il est considéré comme un candidat « farfelu » qui n’a rien à faire dans cette course élyséenne. Reste Eva Joly qui a râté complètement son entrée politique parmi «les grands», sans doute à cause d’un vision de la Nation qui ne correspond pas du tout aux souhaits réels des français.

Alors, pourquoi cette élection présidentielle est-elle si navrante ? Tout simplement à cause d’un manque total de vérité dans les projets de redressement de la France.

Nicolas Sarkozy n’est plus crédible, malgré ses efforts à vouloir redorer son image ternie.

François Hollande parle de tout et de rien, se contredit sans cesse, et parvient à nous démontrer (malgré lui) qu’il est incapable de gouverner.

Marine Le Pen suit désespérement la voie de son père dans l’incapacité de pouvoir nous chiffrer convenablemen t le programme qu’elle présente.

Jean-Luc Mélenchon encore crédible voici quelques semaines, est devenu un véritable « illusionniste » selon les propres termes de Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière.

François Bayrou est le meilleur « candidat-technicien » de la campagne : il aurait pu être persuasif et enthousiasmant s’il avait su expliquer clairement son mode d’emploi et se faire comprendre de l’ensemble des citoyens. Décidément, il n’a pas progressé depuis 2007.

Enfin, Eva Joly n’a pas été capable de nous apporter des réponses, mais celles qui relèvent purement de l’écologie et de l’environnement. Comme je l’ai déjà dit voici pusieurs mois, Madame Joly était la candidate de trop, et donc n’avait rien à faire dans cette campagne.

Le 22 avril prochain, faut-il donc aller « à la pêche » ?

Bien évidemment, NON ! Notre devoir de français et de citoyen responsable est d’aller voter et donc d’éviter l’abstention.

Mais la seule véritable solution, ne sera-t-elle pas le vote BLANC ?

Pour ma part, je le crois sincèrement, même si cette situation me déplait profondément.

Pierre-Alain Reynaud

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Marine le Pen cautionne-t-elle François Hollande ?

Marine le Pen cautionne-t-elle François Hollande ?

Quand Marine Le Pen flirte avec François Hollande …

Tous les médias sont d’accord sur ce point : Marine Le Pen est beaucoup moins virulente envers François Hollande qu’envers Nicolas Sarkozy ! Que doit-on penser ?

Madame,

Depuis de longues années, je suis avec grande attention la politique du Front National dont j’ai pu défendre à plusieurs reprises certaines opinions, même si je n’appartiens pas à votre mouvement.

Votre père, Monsieur Jean-Marie Le Pen s’est toujours exprimé largement sur ses idées et ses convictions basées sur une volonté réelle changer notre Pays à sa manière, et je l’approuve à ce niveau pour son esprit républicain et patriote.

Aujourd’hui, vous avez repris la présidence du Front National et vous semblez être engagée sur une voie différente que celle tracée auparavant par Monsieur Le Pen, plus moderne certes, mais franchement plus floue. Et c’est ici que je n’arrive pas à comprendre votre véritable position politique qui me paraît ne plus avoir une ligne fixe et déterminée en vue d’un changement sérieux favorable du peuple français.

Vous avez largement critiqué Nicolas Sarkozy et vous continuez à le faire dans une violence souvent injustifiée, notamment sous prétexte qu’il vous « vole vos idées ». Certes, le Chef de l’Etat n’a pas toujours tenu ses promesses, et il a pu nous décevoir à diverses reprises et sur divers sujets dans la direction des affaires de la France que ce soit en matière d’emploi, de sécurité ou de justice sociale.

Personnellement, si je ne suis aucunement sarkozyste, j’ai toutefois l’honnêté de reconnaître que le Président Sarkozy détient incontestablement à son actif une réussite non contestable dans le sauvetage des banques et dans l’équilibre économique du Pays en évitant à la Nation le chaos économique tel que l’ont connu récemment la Grèce, le Portugal, l’Espagne ou l’Italie.

Dans le contexte politique actuel, vous représentez l’extrême droite française, comme Jean-Luc Mélenchon, l’un de vos principaux adversaires, représente l’extrême gauche. Très clairement et à plusieurs reprises, le candidat du Front de Gauche a précisé qu’il se désisterait en faveur de François Hollande sans aucune condition, si ce dernier était présent au second tour des élections présidentielles.

Par contre et sauf erreur, je n’ai jamais entendu de votre part la position que vous prendriez vis-à-vis de l’un des candidats finalistes, si vous êtes éliminée au premier tour de la course élyséenne.

Pour ma part, j’ai cru comprendre comme de nombreux autres journalistes, que votre principal adversaire était Nicolas Sarkozy … alors que vous avez beaucoup plus de retenue envers François Hollande.

Ainsi, dans le cas où le leader du Parti socialiste est présent au second tour et logiquement derrière Nicolas Sarkozy selon les dernières estimations, il paraît largement bénéficier au second tour de la présidentielle des voix du Front National qui lui permettront, toujours selon les sondages actuels, de remporter les prochaines élections présidentielles.

Dans ces conditions, François Hollande sera-t-il élu grâce au Front National ? Et deviendrait-il aujourd’hui l’un de vos « amis politiques » (???)

Tout pense à le croire.

A vrai dire, votre position est curieuse : Sur le fond, votre mouvement politique n’a aucun lien avec le Parti socialiste, et tout spécialement en ce qui concerne l’immigration que vous combattez sans cesse, alors que la gauche s’empresse d’accueillir toujours plus d’étrangers venus de tous les coins du Monde. Même constat en ce qui concerne la sécurité publique : vous préconisez de nombreuses mesures, alors que le Parti socialiste est extrêmement laxiste à ce sujet.

En tant que citoyen de France, je m’étonne chaque jour un peu plus de votre comportement. Sans aucune doute et comme votre père, vous êtes en apparence à l’opposé des idéologies du Parti socialiste, mais à contrario vous êtes prête maintenant à faire gagner François Hollande, alors que vous savez pertinemment que l’ancien premier Secrétaire national du PS n’a ni l’envergure ni les capacités pour devenir le futur chef de l’Etat.

Alors que voulez-vous ? Que la France se dégrade encore plus avec l’arrivée des socialistes au pouvoir ? Que le pays sombre dans le chaos et la débâcle ?

En toute franchise, je croyais que vous aviez une autre idée de la France beaucoup plus positive. A l’heure actuelle, je constate que votre engagement n’est pas la hauteur des espérances des français. Et c’est fort regrettable pour tous nos compatriotes et spécialement pour vos électeurs et électrices.

Marine Le Pen complice de l’élection de François Hollande ? Qui pourrait le croire ! Même pas votre père qui sans aucun doute vous connaît très bien ! Et pourtant ! Et pourtant …

Madame Le Pen, avec tout le respect que je vous dois comme à tout candidat ou candidate à l’élection présidentielle, sachez que je suis profondément déçu par vos positions. De près ou de loin, je n’ai pas d’affinités avec le Front National, mais en tant que démocrate et républicain je respecte votre mouvement et l’idéologie qu’il représente. Par ailleurs, si je ne cautionne la pas candidature de Nicolas Sarkozy à qui je reproche ses erreurs passées, je n’ai pas du tout envie de voir à sa place François Hollande, du reste un homme certainement honnête, mais peu capable pour présider le Pays, dont la seule et unique ambition se résume dans le désir profond de succéder à François Mitterrand et de devenir ainsi le 24 ème Président de la République.

D’autant que Monsieur Hollande, s’il est élu, sera inévitablement manipulé par Jean-Luc Mélenchon qui, vous le savez, est votre principal ennemi politique.

En conclusion, je conçois très bien que vous n’ayiez pas l’envie de faire voter Nicolas Sarkozy. Mais si vous vous considérez comme une patriote sincère dévouée à la France, ne cautionnez surtout pas le Parti Socialiste et son chef de file en la personne de Monsieur François Hollande.

Et sachez qu’en cas de victoire de la gauche, vous deviendrez alors responsable de cette situation et de ce fait, responsable d’une faillite annoncée de la Nation, conséquence incontournable en antérieurement prouvée du Parti socialiste au pouvoir.

Pierre-Alain Reynaud

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