Nicolas Sarkozy pourrait être un bon Président … s’il le voulait !

Nicolas Sarkozy candidat

Nicolas Sarkozy au meeting de Marseille Parc Chanot

Désormais, nous sommes entrés dans la campagne électorale et dès maintenant, la bataille se présente très rude entre Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Bien évidemment, François Hollande a deux avantages sur son rival : d’une part, son programme de changement qui s’amorce sur des réformes démocratiques, et d’autre part, son avance dans les sondages sur le président sortant, ce dernier ne pouvant se prévaloir d’un bilan positif pour les cinq années passées depuis son élection en mai 2007. Car c’est bien le cas. Nicolas Sarkozy a échoué dans sa politique de redressement de la France donnant aux citoyens un sentiment de déception et surtout par moment une impression de trahison.

Ainsi, d’une manière inespérée, la gauche peut profiter d’une telle situation pour accéder au pouvoir, non pas en raison de sa capacité à diriger le Pays (tout le monde sait que François Hollande et son équipe rapprochée seront incapables de gouverner), mais pour sanctionner le Président sortant de sa mauvaise gestion passée.

Et pourtant, quel dommage !… Quel dommage que la France ait eu la chance d’avoir à sa tête pendant cinq ans un « hyper président », sans pour autant bénéficier de son dynamisme, de sa combativité, de son intelligence et de son envergure internationale.

Eh oui ! Nicolas Sarkozy fait partie de ces hommes politiques brillants qui ont fait ou qui font le Monde. A la différence que quelques-uns se sont mis au service de leur peuple et de leur pays, alors que d’autres ont utilisé leur savoir et leurs connaissances pour favoriser une caste déjà privilégiée.

Parmi les personnalités d’exception, on peut citer en toute évidence Charles de Gaulle, l’une des rares à avoir donné toutes ses forces et son génie à des grandes causes d’intérêt général : la Libération de la France en 1940 et plus tard, le redressement de la Nation à l’intérieur comme à l’extérieur.

Et même si de nombreux lecteurs ne sont pas d’accord avec mon analyse, je dirai volontiers que Nicolas Sarkozy aurait pu être un éminent homme d’Etat ; et sans doute plus grand que François Mitterrand ou que Jacque Chirac.

Le seul grand regret d’aujourd’hui, c’est de constater que si Monsieur Sarkozy possède des idées géniales, il n’a pas voulu les mettre au service de la France et des français.

Alors, en cette période de campagne électorale, nous découvrons soudainement un Chef d’Etat charismatique, celui que nous aurions souhaité avoir pendant les cinq années qui ont suivi son élection. A ce sujet, le grand meeting de ce dimanche à Marseille est une vraie réussite, et Nicolas Sarkozy est parvenu à nous séduire et à nous convaincre. Son discours fort et puissant ne peut nous laisser indifférent. Un discours encore plus motivant même que celui de la campagne de 2007.

La « France forte » pourrait donc être notre grand espoir de demain et de l’année 2012. Et sur ce point, une majorité de citoyens et de citoyennes serait prête à lui apporter son soutien et son élection en mai prochain.

Cependant, il subsiste un grand bémol. Passé cette période, et s’il est réélu à la Présidence de la République, sera-t-il fidèle à ses objectifs et à ses promesses ? Hélas, on ne peut en être sûr. D’autant plus que le Président Sarkozy n’a jamais été fidèle à ses engagements. Dans ces conditions, comment peut-il être crédible aujourd’hui ? Comment peut-il changer le Pays pour donner enfin un espoir au peuple, alors qu’il a oublié pendant toute sa mandature les grands problèmes de notre société ?

Voter Sarkozy c’est un grand risque que nombreux électeurs ne veulent plus prendre. Même si son adversaire socialiste n’est pas du tout à la hauteur pour conduire la France dans la bonne direction.

Pierre-Alain Reynaud

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François Hollande, un candidat très ordinaire au carrefour de l’Histoire de la République

François Hollande candidat

François Hollande en meeting pour les présidentielles

François Hollande, président de la République le 6 mai 2012 ?

Depuis quelques semaines, c’est devenu possible, et même probable. Et pourtant, qui aurait pu le croire ?

Voici un an environ, j’avais écrit divers articles dans lesquels je prévoyais sa possible candidature en 2012 à la Présidence de la République, et même son éventuelle élection, alors même que Dominique Strauss-Kahn était toujours supposé le meilleur de la gauche dans la course à l’Elysée. Certains partageaient mes analyses, mais d’autres m’objectaient que j’étais dans l’erreur, considérant de leur côté que François Hollande ne pourrait jamais être un candidat crédible en raison de son insignifiance dans le monde politique.

Mais ne faut-il pas se méfier des eaux trop endormies ? L’ancien Premier secrétaire du PS a toujours nourri des ambitions secrètes, contrairement à d’autres qui n’ont jamais hésité à se mettre en avant pour manifester leur désir de conquête du pouvoir. En effet, depuis longtemps, le député de Corrèze rêvait en coulisse de devenir un jour le véritable chef de file du Parti Socialiste, et par ricochet celui de la gauche comme le fut à une époque François Mitterrand.

Des points communs entre Hollande et Mitterrand ? En vérité, par vraiment, sauf que tous deux possèdent les mêmes prénoms (?) et qu’ils ont été l’un et l’autre Premier secrétaire du Parti Socialiste.

Hormis ces deux aspects comparables, la personnalité politique de chacun de ces hommes est totalement différente. François Mitterrand était un militant de la première heure, tenace et déterminé, qui avait su regrouper dès 1971 la famille socialiste dans une optique de renouveau et d’union de la gauche. A l’inverse, François Hollande n’a jamais été combatif dans sa vie politique, et ses détracteurs de son propre camp le considère souvent comme l’homme de la « synthèse molle », « fuyant l’affrontement pour au final ne rien décider ». Par ailleurs, peu actif à l’Assemblée Nationale dans ses fonctions de député, il est resté un élu quelque peu falot ne paraissant pas avoir l’envergure d’un possible chef d’Etat.

Mais quoi qu’il en soit et sans aucun doute, François Hollande, modéré et en apparence discret, a toujours convoité la succession de François Mitterrand, l’homme du Congrès d’Epinay qui avait réussi à séduire un électorat populaire avant de remplir deux mandats présidentiels. Sauf que l’homme de la rue de Solférino végétant dans son poste de Premier secrétaire du Parti socialiste entre 1997 et 2008, n’était jamais arrivé à marquer les esprits afin de s’imposer au sein d’un pouvoir socialiste qui aurait pu lui offrir un portefeuille de ministre en cas de victoire de la gauche.

Dans de telles conditions, François Hollande risquait de stagner longtemps dans une vie politique locale, totalement éloigné des grandes affaires de l’Etat quand soudain, le 14 mai 2011, la chance lui sourit au moment même où son avenir politique paraissait incertain.

L’affaire du Sofitel à New-York mettant en cause Dominique Strauss-Kahn dans une affaire de viol présumé, allait bouleverser le contexte politique du PS, éliminant tout de suite le prétendant quasi officiel à la Présidence de la République.

En quelques heures, François Hollande se positionnait tout à coup comme l’un des principaux candidats aux primaires socialistes, et surprenait ainsi toute la classe politique de gauche comme de droite, mais aussi un très vaste électorat touchant des citoyens de toutes tendances.

François Hollande allait vite prendre une revanche sur le passé autour d’une crédibilité croissante et remarquable, pratiquement sans faille à l’heure d’aujourd’hui.

Que deviendra la France si François Hollande est élu le 6 mai 2012 ?

Il faut être clair sur ce point. Le doute, s’il en existe un, n’est pas rattaché à l’homme, François Hollande étant comme je viens de le dire à l’instant même, un candidat parfaitement crédible.

Par ailleurs, il se présente aussi comme un homme de convictions, sincère et bien décidé à changer la Nation en présentant un vaste projet de réformes économiques et sociales.

Mais le problème réel, (et il existe), provient de certaines personnalités politiques qui l’accompagnent dont la plupart évoluera évidemment dans son très proche entourage s’il est élu Président de la République. Tous ceux et celles qui deviendront ministres dans le futur gouvernement de gauche ne seront pas simplement des exécutants du pouvoir, mais des hommes ou des femmes puissants qui parviendront à manipuler le Président Hollande, ce dernier devenant alors « l’homme de paille » du Parti Socialiste.

D’ores et déjà, on peut s’attendre à un Etat « perturbé » où chaque voix éminente pourrait déclencher une prépondérance des membres de l’exécutif, entraînant ainsi des problèmes de toutes sortes, pareils aux nombreux chaos que la France connût dans les dernières années de la Quatrième République.

Mais François Hollande peut-il nous surprendre encore ?

Peut-il être devenu l’homme déterminé et plutôt courageux que nous avons découvert lors du meeting du Bourget le 22 janvier dernier ? Voici la véritable énigme !

En évidence, François Hollande semble avoir changé depuis quelques mois. A première vue, il a pris le costume de présidentiable, et les citoyens de gauche ne peuvent que s’en réjouir.

Mais pourra-t-il faire face à toutes les difficultés qui se présenteront à lui ?

A mon sens, devenu Président de la République, il peut très capable d’affronter la nouvelle Opposition et de défendre ses propres valeurs. Par contre, les vrais problèmes qu’il devra combattre, viendront de sa propre majorité où les divergences politiques seront multiples au fil du temps. D’autant plus que ceux et celles qui le soutiennent aujourd’hui dans le seul but d’une reconquête du pouvoir par la Gauche, lui procureront bien des soucis dans les années à venir : opposés de toujours à François Hollande, ils pourraient bien le déstabiliser comme ce fut déjà le cas par le passé à maintes reprises. Ces hommes ou ces femmes sont nombreux : ils s’appellent Pierre Moscovici, Laurent Fabius, Jack Lang, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, sans oublier Martine Aubry, Cécile Duflot, Eva Joly, et même Jean-Luc Mélenchon qui n’avait pas hésité de comparer Hollande à un « capitaine de pédalo » … Sont-ils les seuls ou les seules à connaître de grandes divergences avec le député de Corrèze ? Certainement pas, et il serait possible d’en citer beaucoup d’autres … Mais pour cette gauche unie en apparence, mais déchirée dans ses idéologies, François Hollande n’est-il pas le bon « cheval de Troie » qui lui permettra de revenir aux affaires et de reprendre enfin le pouvoir républicain ?

Si le grand rassemblement de la famille de gauche semble aujourd’hui être bien réel, il risque d’être cependant très éphémère après le 6 mai 2012 ! Encore une fois, le sort de la France sera mis à rude épreuve dans un contexte économique devenu extrêmement difficile et dans une situation sociale au bord de l’explosion.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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Marine Le Pen absente le 22 avril ? Les militants du FN le redoutent

Marine le Pen se bat sur tous les fronts et tout spécialement pour obtenir les 500 parrainages qui lui permettront d’être candidate à la Présidence de la République.
Son combat vient d’aboutir sur une première victoire : Jeudi dernier 2 février, le Conseil d’Etat a décidé de transmettre au Conseil Constitutionnel la question prioritaire de constitutionalité soulevée par le Front National relative à la publicité des noms des élus accordant leur soutien et leur parrainage aux candidats à l’élection présidentielle.
En effet, l’anonymat des signatures est la principale revendication que Marine Le Pen expose depuis le début de sa campagne. La candidate du FN n’arrive pas à recueillir la totalité des parrainages qui lui sont nécessaires : A l’heure actuelle, elle ne rassemble que 340 promesses dont une majorité provient seulement des 118 conseillers régionaux et généraux que compte le Front National.
Dans de telles conditions, à 75 jours du premier tour du scrutin présidentiel et à 39 jours de la date limite de dépôt des 500 parrainages, sa situation devient compliquée et inquiétante.
Marine Le Pen pourra-t-elle donc être candidate ?
Inutile de dire que certains s’en réjouissent déjà, à commencer par la plupart des candidats qui y voient bien évidemment une concurrente gênante capable de les éliminer pour le second tour.
D’autres considèrent à juste titre, que Madame Le Pen doit pouvoir se présenter à ces élections dans le pur respect des valeurs républicaines.
Quoiqu’il en soit, si la Présidente du Front National devait être absente le 22 avril prochain, la démocratie serait une fois de plus bafouée, comme elle l’a été déjà pour d’autres raisons dans les années précédentes. Selon tous les sondages réalisés jusqu’à maintenant, Marine Le Pen représente près d’un tiers des intentions de votes et il est normal que ses électeurs potentiels puissent s’exprimer librement au jour du premier scrutin en votant pour elle s’ils le désirent.
Pour la démocratie et dans le respect des libertés de chacun, il faut impérativement que l’anonymat des parrainages soit institué ; le contraire représente une atteinte grave aux libertés individuelles et républicaines.
Le programme de Madame Le Pen et du Front National
En dehors de ce problème inquiétant qui s’inscrit dans une injustice institutionnelle, reste le projet de société que défend aujourd’hui Marine Le Pen.
A vrai dire, son programme n’est pas arrivé à me convaincre. Pour ma part, je considère qu’il est assez bâti sur des éléments un peu « simplets » qui soulignent l’inexpérience de la candidate du Front National aux affaires publiques.
La situation de la France est grave, et on ne peut pas prendre des décisions qui seraient suceptibles de l’entraîner dans une catastrophe nationale dont les effets seraient en évidence irreversibles.
Madame Le Pen croit avoir trouvé les solutions aux difficultés qui grèvent la Nation. Hélas, si tout cela était si simple, l’avenir de notre Pays ne serait pas si inquiétant. Et même les candidats actuels faisant preuve d’une expérience politique reconnue, ne semblent pas vraiment capables d’une part, de faire face à la crise économique et sociale, et d’autre part, de redresser les graves erreurs du passé.
Madame Le Pen n’a pas la stature d’un Charles de Gaulle, ni sa puissance ou son charisme.
Dans le meilleur des cas, elle pourrait être une élue locale d’une certaine valeur, mais toutefois, il est impensable de l’imaginer à la tête de la nation française.
Avant de conclure, je dirai que le seul et véritable mérite de la Présidente du Front National réside dans ses actions virulentes qui permettent de dénoncer les dérives de trente années de pouvoir partagées entre la droit et la gauche, sans oublier les scandales que nous connaissons tous faisant de la France, sans aucune exagération une sorte de république bananière.
Pierre-Alain Reynaud
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