La mauvaise politique de l’hiver – Appel du Café Républicain

 

SDF dans la rue ...

SDF dans la rue …

Depuis de bien longues années, le problème des sans-logis resurgit à l’entrée de l’hiver, sans pour autant qu’un seul gouvernement arrive à gérer convenablement la situation. Dans la réalité, compte tenu des temps passés, l’Etat aurait du trouver les solutions nécessaires afin que ce drame humain ne se reproduise plus aujourd’hui. Ayant rencontré à quelques reprises l’Abbé Pierre, je me souviens d’une dernière fois où je le vis extrêmement meurtri par le manque d’humanité de la classe politique qui l’écoutait certes, mais qui au final n’engageait aucun combat efficace pour mettre un terme à la misère et au désespoir de familles et d’enfants laissés dans la rue sans la moindre compassion.

« Je me suis battu toute une vie me dit-il, « et j’ai l’impression aujourd’hui de ne pas avoir avancé ! »

Quelque temps plus tard, le grand homme nous quittait, usé par une existence de lutte sociale, laissant derrière lui des milliers d’orphelins pour qui il était devenu une espérance et un père spirituel.

Depuis, faut-il le préciser, personne n’a su prendre la relève pour lancer ses fameux « coups de gueule » indispensables au réveil des consciences des politiques et de la société civile.

Ces derniers jours, Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, a promis la fin de la politique du thermomètre. Réalité ou effet d’annonce ? Nous verrons bien dans les mois qui arrivent … Toutefois, il serait important de régler en urgence les problèmes hivernaux qui produisent encore chaque année des centaines de victimes, malgré l’ouverture de nombreux centres d’hébergements toujours insuffisants dans l’époque douloureuse où nous vivons. Parler de l’été alors que l’on en arrive en plein dans l’hiver est assez ridicule. Mais nous savons très que Jean-Marc Ayrault se complet dans l’absurdité et dans l’amateurisme.

A l’heure présente, l’Etat ayant légalement tous pouvoirs sur ses ministères, devrait dans un premier temps réquisitionner immédiatement une multitude de bâtiments publics, aujourd’hui vides : casernes, locaux administratifs inoccupés, gares SNCF désaffectées, écoles fermées, etc … etc … Mais peut-être va-t-on me répondre que ces immeubles ne sont pas adaptés pour recevoir un public dans des conditions sanitaires conformes aux normes d’aujourd’hui. Si la réponse pourrait dans un sens être recevable, je considère toutefois qu’il faudrait mieux accueillir à titre provisoire les sans-abris dans ces structures peu confortables certes, mais suffisamment vivables, au lieu de les laisser dans la rue en plein froid sous une couverture ou sous un carton, ce qui reste en clair la situation la plus indigne pour la vie et le respect du genre humain.

Alors, qu’attend-on pour réquisitionner les biens immobiliers de l’Etat, et tout spécialement les anciennes casernes des villes de garnison qui sont déjà pré équipées pour recevoir des gens dans le besoin ? Ces casernes comportent des dortoirs, des cuisines, des points sanitaires (lavabos, douches et WC), des équipements de chauffage et des terrains de détente ou de sport … Tous les éléments sont réunis pour apporter un peu de bien-être à une population miséreuse et abandonnée.

Encore une fois, je crains une fois de plus, que l’Etat socialiste ne soit pas à la hauteur des événements.

Il est évident aussi que les gouvernements précédents n’ont pas réussi à trouver les solutions qui s’imposent. Et c’est fort dommage. Quant à leurs successeurs, Messieurs Hollande et Ayrault, ils vont aller dans le même sens, celui des sempiternelles paroles, jamais suivies de vrais actes positifs.

Alors, nous français, françaises, mobilisons-nous !

A cet effet, je lance un appel à tous ceux et celles qui pourraient offrir momentanément un logement à des familles sans toit, ou seulement indiquer une maison, un appartement ou un local habitable et susceptible de recevoir les plus malheureux.

Le Café Républicain se fait le relais de cette générosité et nous vous demandons de bien vouloir nous joindre par mail ou par téléphone pour nous apporter toutes informations utiles concernant les possibilités d’hébergement de tous ceux et celles qui souffrent dans le froid, envahis par la détresse physique et morale.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com

Contacts : SANS-ABRIS – ALERTE

Mail : cafe.republicain@gmail.com

Fax : 04.88.71.42.89

Tél : 06.29.23.45.35

Le déni de la rigueur

Le déni de la rigueur

Le déni de la rigueur

Je ne suis pas le seul à le dire, et beaucoup de compatriotes le constatent un peu plus chaque jour. Déjà voici quelques mois, l’éminent éditorialiste du Point, Franz-Olivier Giesbert écrivait que les français n’avaient aucunement l’envie de prêter l’oreille à un discours de vérité. Il avait raison, et je le rejoins très largement sur ce dossier en regardant ce qui se passe depuis plusieurs semaines.

Bien que l’on ait dit souvent que la campagne de la Présidentielle était ennuyeuse, il y avait cependant des discours de candidats très intéressants. Entre autres, j’ai retenu celui de François Bayrou qui a décrit tout au long de ses interventions, la gravité de la situation et les mesures qu’il fallait prendre pour endiguer les difficultés présentes. Même constat pour celui de Nicolas Dupont-Aignan ou de Jacques Cheminade, tous deux parfaitement conscients des problèmes qui plombent la Nation, lesquels candidats ont apporté assez clairement leurs idées et leurs méthodes.

Résultats des courses : François Bayrou 9,13 %, Nicolas Dupont-Aignan 1,79 %, Jacques Cheminade 0,25%.

Ces trois candidats sont restés quasiment inaudibles dans leurs allocutions, et si le Président du Modem a fait toutefois un score honorable (bien que relativement faible), ce n’est pas à cause de ses projets, mais simplement en raison de la notoriété dont il jouit depuis longtemps.

En résumé, faut-il le dire sans détours, la vérité ne plaît pas aux français. Sans doute, parce qu’ils « vivent depuis longtemps dans une bulle où on les entretient et d’où ils ne veulent sortir sous aucun prétexte », selon les propres termes de FOG.

La bulle citée par Franz-Olivier Giesbert est celle qui convient parfaitement à un certain nombre de citoyens : beaucoup de droits mais peu d’obligations, souvent de très bons salaires, 35 heures de travail hebdomadaire plus les RTT, un train de vie important qui s’affiche autour de nous et au final personne ne pourra contester mes propos quand on regarde dans la rue les signes extérieurs de grande aisance (pour ne pas dire un autre mot) d’un grande nombre de français : villa de standing, résidence secondaire, voitures de luxe (entre 35 et 70.000 euros en moyenne), vacances d’hiver à la montagne, voyages coûteux aux fins fonds de la planète, etc … etc …

Bien évidemment, ces privilégiés de la société française pratiquent le déni de la rigueur, et c’est sans doute pour cela qu’ils ont voté Nicolas Sarkozy ou François Hollande avec une préférence pour ce dernier, le candidat socialiste ayant eu l’intelligence extrême tout au long de sa campagne, d’éviter le plus possible de parler de crise et de solutions réelles. Un discours qui a plu à la classe sociale française dont je viens de vous parler.

Alors m’opposerez-vous, il existe pourtant des citoyens qui souffrent dans ce Pays … Manifestement, je le sais bien ! Ce sont les sans-grade, les ouvriers, les petits commerçants ou artisans ou encore les petits retraités, sans oublier les exclus de la société. Mais ceux-là n’ont choisi ni Monsieur Sarkozy, ni Monsieur Hollande. Ils survivent tant bien que mal à leur misère, en silence.

En fait, la France a perdu le sens des réalités, et notre nation vit totalement dans un monde virtuel. Les français vivent volontiers dans un enfumage général provoqué par le système politique, qu’il soit de droite ou de gauche, avec l’appui plus ou moins conscient des élites, des médias et même des intellectuels.

Mais de toute manière, et quel que soit le Président qui sera élu le 6 mai prochain il faudra bien revenir le lendemain aux réalités du moment, c’est-à-dire essentiellement payer la lourde note et les arriérés du Pays, et à cet instant-là, chaque citoyen, d’une manière ou d’une autre, devra mettre la main à la poche … inévitablement !

Et croyez-moi, ni la droite ni la gauche ne pourront faire les cadeaux annoncés, et encore moins ceux qui prétendent encore aujourd’hui relancer la croissance en créant par exemple une multitude d’emplois publics comme nous l’attendons quotidiennement.

Quel non-sens et quel désastre de plus pour la France de demain et pour nos enfants !

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Mail : cafe.republicain@gmail.com

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Le billet grinçant de Pierre-Alain Reynaud

Le billet grinçant de Pierre-Alain Reynaud

La France a voté pour la « gauche molle »

Elections présidentielles 2012

Elections présidentielles 2012

Le message est clair et sans appel : Nicolas Sarkozy (27,1 %) a été devancé par François Hollande (28,6 %).

Le résultat de ce premier tour de l’élection présidentielle est significatif : les français veulent le changement et rompre avec une politique qui n’est plus adaptée aux souhaits des citoyens.

Cette situation serait simple et facilement acceptable si le candidat du PS était crédible dans son programme. Dans de telles conditions, je serais même le premier à faire campagne en sa faveur.

Hélas, le projet socialiste est très vague, et le pire, c’est l’ignorance du déficit public que les amis de Monsieur Hollande cautionnent sans aucune réflexion, afin de tenir évidemment les promesses excessives faites auprès des électeurs.

Alors que va-t-il se passer ?

Si François Hollande est élu, – je l’ai dit déjà et le redis encore – la France déjà en très mauvais état, s’écroulera après l’été, avec une faillite annoncée avant la fin de l’année.

Nous serons alors exactement dans la situation de la Grèce ou de l’Espagne.

Les français voient-ils ce naufrage ? J’ai l’impression de vivre les dernières heures du Titanic où le commandement du navire laissait supposer aux passagers que « tout allait bien » et « qu’il ne fallait pas sombrer dans une panique inutile ». Vous connaissez la suite …

Le vrai problème s’inscrit dans l’inconscience de certains électeurs et de certaines électrices qui ne voient pas – ou qui ne veulent pas voir – le drame que nous allons vivre si le candidat socialiste entre à l’Elysée.

Ainsi, les fonctionnaires (qui votent souvent à gauche), sont-ils prêts à accepter la diminution de leur salaire de 30 à 50 % comme cela s’est produit en Grèce ? Un exemple parmi tant d’autres que l’on pourrait citer …

C’est ce qui risque d’arriver aux français s’ils ne se soumettent pas à un moment donné à la rigueur et à une certaine austérité, complètement refusées par la gauche qui du reste n’a aucun des réalités.

Le Monde est en crise, et nous devons assumer. Les priorités sons les suivantes :

  • Réduire les déficits publics,

  • Relancer la croissance par la création d’emplois dans le secteur privé.

  • Protéger nos entreprises, protéger nos acquis, protéger les plus faibles et les plus démunis.

Mais il faut éviter à tout prix les comportements dispendieux prévus par le Parti Socialiste.

En évidence, s’il faut changer la politique actuelle pour une politique plus dynamique et surtout plus sociale, il ne faut pas non plus faire n’importe quoi à n’importe quel moment.

A vrai dire, je n’ai pas un grand désir de voir à nouveau Nicolas Sarkozy au pouvoir. Mais je n’ai pas envie du tout de l’arrivée de François Hollande qui serait à mon sens une catastrophe nationale.

Le vote du 22 avril doit être un avertissement sérieux envers le Président sortant. Et peut-être a-t-il entendu hier soir (et nous le souhaitons) le mécontentement de la France qui veut aujourd’hui le rétablissement des équilibres entre la finance et le citoyen.

La France a donc besoin d’une énergie nouvelle pour le présent et pour son avenir.

Le redressement de la Nation ne pourra se faire qu’avec la volonté de faire la politique de la « table rase » et de reconstruire sur les cinq prochaines années une république démocratique et ambitieuse.

Aujourd’hui, il existe deux gauches :

  • la gauche « dure » celle de Mélenchon, de Nathalie Arthaud ou de Philippe Poutou. Certes, elle a ses défauts et ses utopies, mais quelque part, elle est crédible et réaliste. Mais elle sera absente du second tour …

  • À côté, la gauche « molle », celle de François Hollande, de Laurent Fabius, de Manuel Valls, de Martine Aubry et j’en passe … De cette gauche, la France n’en veut plus et nous n’avons aucunement le souhait de retrouver bientôt le même type de gouvernement que nous avons connu du temps de Lionel Jospin.

En résumé, attendons maintenant les jours prochains qui nous permettront d’éclaicir les vraies réformes que chacun des deux finalistes nous proposent, s’ils veulent bien mieux nous éclairer évidemment.

Le 6 mai, il restera donc trois possibilités :

  • soit conforter le vote envers François Hollande,

  • soit réélire Nicolas Sarkozy,

  • soit voter BLANC.

A chacun de réfléchir, d’analyser, de comprendre et au final de décider.

Pierre-Alain Reynaud – Economiste au Café Républicain

site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

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Eté 2012 : la France en faillite

La Nation est en fin de course. C’est la première fois sous la Cinquième République que les élections présidentielles ne dégagent que si peu d’espoir : si faible du côté de Nicolas Sarkozy, illusoire chez François Hollande, et utopique du côté de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Et pour François Bayrou, comme par le passé, il n’arrive pas à convaincre …

La France en faillite

La France en faillite

Déjà en 2006, deux ouvrages forts intéressants portant sur la faillite de notre Pays couvraient les rayons des librairies : l’un écrit par Rémi Godeau, « La France en faillite » présentait une analyse très technique et fort précise ; l’autre plus romancé mais non moins captivant, co-écrit par Philippe Jaffrès (ex PDG de Elf) et Philippe Riès sous le titre « Le jour à la France a fait faillite » était une fiction extrêmement proche de la situation d’aujourd’hui.

A l’époque, ces deux livres semblaient être encore loin d’une réalité devenue à cette heure bien présente. Mais les années passant, et toute chose ayant une fin, nous arrivons maintenant aux termes d’une situation qui empire depuis 1981, date d’arrivée au pouvoir de la gauche avec l’élection de François Mitterrand : non pas qu’il faut mettre en accusation les socialistes et leurs alliés de tous les maux, la droite n’ayant pas mieux fait, et en particulier Jacques Chirac qui s’est enfermé pendant douze ans dans un immobilisme affligeant.

Quant à Nicolas Sarkozy, faut-il le constater, il a été l’héritier d’une situation catastrophique et il n’est donc pas responsable de tout ce qu’on lui reproche : la critique qu’on peut lui faire est de n’avoir pas dit « la vérité aux français » alors que la Nation se trouvait dans une situation lamentable. C’est vraiment dommage et fortement regrettable. Mais il est clair qu’il est toujours délicat pour un politique de faire des annonces négatives, alors que les citoyens se complaisent volontiers dans l’insouciance ou l’indifférence.

Quoi qu’il en soit, le nouveau Président de la République sera confronté dès son arrivée au pouvoir aux plus graves problèmes connus par la France depuis 1958, date de la faillite socialiste aux affaires de la France, avec l’instabilité économique d’une part, et la guerre d’Algérie d’autre part.

C’est le 29 mai 1958 que René Coty alors Président de la République fait appel au Général de Gaulle pour redresser la Nation absolument coincée dans une impasse totale.

En bref, voici les principaux évènements qui vont conduire dans les prochaines semaines la France au chaos :

Mai 2012

Nouvelle dégradation de la France (et d’autres pays de la zone euro) par les agences de notation suivie d’une violente offensive des marchés.

Cette fois-ci, la dégradation est plus importante, entraînant au cours de l’été un gigantesque désordre financier.

Si François Hollande est élu Président de la République, il ne sera plus en mesure de tenir ses engagements, notamment par exemple de créer 60.000 postes d’enseignants et d’augmenter de 25 % les allocations de rentrée scolaire.

Mais si le candidat socialiste veut maintenir ses promesses électorales, il sera contraint (malgré lui!) d’emprunter à un taux très élevé (plus de 6 % dans le meilleur des cas) , ce qui entraînera obligatoirement une catastrophe financière.

Septembre 2012

D’une façon générale, et depuis de longues années, la rentrée pose toujours certains problèmes sociaux (grèves, revendications sociales, etc …). Cette année, le plus mauvais est à attendre, quelque soit le président élu.

Cependant le pire surgira immédiatement si la gauche accède au pouvoir. Parmi les fléaux les plus douloureux, figureront spécialement :

  • la fuite accélérée des capitaux annoncée depuis décembre 2011.

  • l’effondrement de l’activité économique avec de nouvelles fermetures d’entreprises en cascade.

Ainsi, à partir du mois de juillet, le taux de chômeurs va augmenter de 1,5 à 1,8 % avec une annonce de taux record entre 4 à 5 % au 31 décembre 2012.

Novembre 2012

Nouvelle offensive des marchés financiers contre la France (notamment). Comme la Grèce précédemment, le Pays connait de grosses difficultés financières pour payer des fonctionnaires. Le gouvernement en place envisage même de diminuer leur salaire.

Décembre 2012

La fin de l’année est extrêmement pessimiste.

Les manifestations, les émeutes de rues, les révoltes font partie du quotidien. Le pillage de certains magasins en cette période de fêtes de Noël et de Nouvel An devient courant, en particulier dans les grandes villes et dans les banlieues.

La faillite de la France est en marche.

Je ne vais pas m’attarder sur d’autres faits désastreux qui vont occuper les esprits pendant une longue période de 6 à 8 mois au cours de l’année 2013.

Par contre, vers la fin de cette même année, la situation devrait se stabiliser et même devenir plus calme.

Mais pour rétablir un Etat de droit conforme aux intérêts des citoyens, seul un gouvernement de salut public sera possible pour la France et pour les français.

Pierre-Alain Reynaud – économiste

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GASPI LA HONTE …

gaspi la honte ...

Que se passe-t-il aujourd’hui ? Comment le gens se comportent-ils ? Ont-ils encore vraiment conscience de leur présent et de leur futur ? Voient-ils vraiment l’avenir avec ses problèmes grandissants, ses difficultés futures, sa crise sociale et économique qui ne fait que commencer ? 

Alors, venons-en aux faits essentiels. Les français gaspillent et en particulier les produits alimentaires. La preuve est bien réelle, telle que nous venons de la décrypter dans l’enquête d’Envoyé Spécial du jeudi 10 novembre.

Le gaspillage commence dans les cantines et restaurants scolaires où dans une moyenne nationale plus de 25 % des produits élaborés en cuisine partent à la poubelle. Ce gâchage se constate en particulier chez les adolescents qui n’hésitent pas à se servir copieusement pour abandonner un plateau repas à peine entamé qui au final partira à la poubelle.

Mais le problème ne s’arrête pas là.

C’est ainsi que de trop nombreux consommateurs gaspillent sur tous les types de produits alimentaires ou non et tous les jours quiconque peut constater en passant dans la rue l’état des poubelles qui débordent de tous les côtés. Une situation qui n’a rien d’extraordinaire quand on sait que chaque français jette en moyenne 20 kilos d’aliments par an à savoir : 7 kilos de nourriture encore emballée, et 13 kilos de nourriture composée de restes de repas, mais aussi des fruits et des légumes à peine abîmés et non consommés.

De même, c’est le cas de la plupart des supermarchés qui jettent sous divers prétextes, des marchandises alimentaires proches d’une date de péremption mais parfaitement consommables, alors que ces produits détruits par la javel pourraient tout bonnement venir remplir les caisses encore souvent trop vides des associations caritatives.

De la sorte, à tous les niveaux de la chaîne de production, de vente ou de consommation, cette pratique est généralisée, et elle atteint des sommets stupéfiants : un quart de la nourriture mondiale finit à la benne à ordures alors qu’elle pourrait encore être consommée.

Face à ce scandale alimentaire, il y a de partout en France et dans le Monde, des personnes qui vivent dans la misère, faute de nourriture, comme des millions d’enfants qui meurent de faim un peu partout sur la planète.

Cette situation est devenue intolérable. Il est devenu grand temps de sensibiliser les citoyens – consommateurs afin de réduire un gaspillage anormal et indécent.

Quant aux supermarchés, une loi devrait les obliger à ne plus jeter leurs surplus consommables, mais en faire don aux associations caritatives, tels que les Restos du Cœur, la Croix Rouge, le Secours Catholique ou le Secours Populaire ou tant d’autres groupements à vocation humanitaire.

Dans la société actuelle où nous vivons, la première des priorités consiste à exercer les actions de solidarité et de partage. La crise, le chômage, la précarité, l’exclusion sont autant de critères qui doivent faire réfléchir ceux et celles qui ont la chance de vivre dans l’aisance, sans problème de fin de mois.

Ne soyons pas égoïstes ! Pensons à ceux qui ont faim et froid ! Pensons à ceux qui souffrent !

Pierre-Alain Reynaud

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