Marie-Arlette Carlotti : le jack pot ministériel

Marie-Arlette Carlotti

Marie-Arlette Carlotti

A Marseille, tout le monde connaît Marie-Arlette Carlotti, enfin … presque et surtout les socialistes !

Conseillère générale des Bouches-du-Rhône (canton de Marseille-Cinq-Avenues) et simultanément vice-présidente du Conseil Général de ce même département, ancienne députée européenne (poste obtenu à la faveur d’une démission), Madame Carlotti a fait son petit bonhomme de chemin derrière les grands « pontes » du PS marseillais et notamment dans l’ombre de Jean-Noël Guérini, ce dernier aujourd’hui en marge du Parti socialiste, suite à l’affaire politico-financière (dite « affaire Guérini ») où il sera mis en en examen pour prise illégale d’intérêts, trafic d’influence et association de malfaiteurs.

Comme toutes les personnes qui font de la politique dite « professionnelle », Marie-Arlette Carlotti a longtemps rêvé d’entrer à l’Assemblée Nationale, mais deux lourds échecs aux législatives en 2002 et en 2007 l’empêchent de devenir députée des Bouches-du-R hône.

Opportuniste à souhait, elle navigue d’une personnalité à l’autre, de Martine Aubry à Hollande, en passant par Bertrand Delanoë et Michel Vauzelle, pour ne citer que les principaux. Et quand le vent souffle contre Jean-Noël Guérini, elle n’hésite pas à accabler celui qu’elle a souvent soutenu, notamment lors des municipales à Marseille en 2008.

Beaucoup de titres, mais peu d’actions sur le terrain, même si Madame Carlotti est considérée par certains comme énergique et fonçeuse. Dans les faits, elle est destinée à jouer un rôle politique local qui ne dépasse guère les frontières marseillaises. Elle le sait parfaitement et admet cette destinée politique assez limitée, quand soudain … le téléphone sonne.

Incroyable mais vrai, au bout du fil la voix de François Hollande. Est-ce bien lui ou un individu qui lui ferait une mauvaise plaisanterie ? Il est vrai qu’en novembre 2011, elle a intégré l’équipe de campagne du candidat socialiste aux présidentielles. Mais ils étaient si nombreux à ce moment-là à vouloir prendre le train hollandiste !…

Non, c’est bien François Hollande en personne qui est bien en ligne et qui lui propose gentiment le poste de ministre déléguée auprès du minitère de la Santé, en charge des personnes handicapées au sein du gouvernement Ayrault. Bien évidemment, Madame Carlotti accepte sans aucune hésitation ce « GROS LOT » auquel elle n’aurait jamais cru voici peu de temps encore.

De quoi faire grogner de nombreux prétendants et prétendantes qui nourrissaient de grands espoirs au soir du 6 mai et qui ont vite vu leurs illusions … perdues !

Aussi, la petite Marie-Arlette en perd vite son latin, et ne comprend même pas ce qui lui arrive ! D’ailleurs, comme elle-même, personne ne parvient à comprendre cette fulgurante promotion : ni à Paris, ni en province, et encore moins à Marseille où sa notoriété n’atteint pas de grands sommets.

Et complètement dépassée par les évènements, elle ne se rend pas compte de l’importance de son ministère et des grandes responsabilités qui l’attendent : Seuls points de préoccupation, sa future voiture de fonction et ses rapports avec le chauffeur qui lui conduira d’un point à un autre. Et je n’exagère rien sur des détails puisque quiconque regardait les infos à la télé a pu voir et revoir en passage en boucle, les émotions et les petits soucis matériels de Madame Carlotti.

Avouons simplement que tout cela tourne un peu à la dérision et que l’on a bien envie de rire … Cependant, il est inquiétant de constater la nomination à un portefeuille de ministre, d’une personne qui ne semble guère avoir le sens des réalités, et dont les compétences par ailleurs, restent encore à prouver.

Mais ne soyons pas méchants ! Bon courage à Madame Carlotti qui vient de prendre ses nouvelles fonctions et bon chance !

Sans oublier non plus de souhaiter également un bon courage et une bonne chance aux personnes handicapées qui en ont bien besoin !!!

Pierre-Alain Reynaud

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Découvrir un village rural et républicain

Découvrir un village rural et républicain

Découvrir un village rural et républicain

Lors de la campagne électorale présidentielle, et au cours de mes déplacements à travers la France, et en particulier dans les régions rurales, j’ai partagé pendant quelques jours la vie des habitants d’une très sympathique bourgade cachée au fond de la France profonde. Etonné par la quiétude de ce gros village dont la population avoisine les 3000 habitants, j’ai eu la forte impression de vivre ailleurs, sur une autre planète où la gentillesse, l’amabilité et la solidarité font partie du quotidien.

Ici, dans cette petite cité, tout le monde respecte tout le monde. Pas de violence, très peu de délits, et quand il en survient un (ce qui est extrêmement rare), il est si mineur que personne n’en parle vraiment.

La police Municipale existe certes, mais son action se résume essentiellement à assurer la sortie des écoles et les visites de prévoyance chez les personnes âgées qui veulent seules ou isolées. Quant à la gendarmerie située dans une localité voisine, elle passe régulièrement dans le village, conformément aux règles que lui impose sa fonction ; mais ses interventions sont pratiquement inexistantes, tant le calme et la quiétude sont ancrés dans cette localité de rêve.

Alors, j’ai voulu rencontrer les habitants de cette commune pour connaître exactement leur avis sur la qualité d’existence dont ils paraissent bénéficier. Aucune surprise : qu’ils soient commerçants, salariés, agriculteurs ou retraités, tous m’ont affirmé avoir une chance extraordinaire de connaître une vie d’exception où les mots chômage et insécurité ne sont pas souvent prononcés.

La télévision ? Bien entendu, on regarde les informations et les évènements nationaux ou internationaux… mais d’un peu loin, sauf depuis quelque temps où les élections présidentielles ont fait la une de l’actualité. On en parle certes, puisque le nouveau président de la République infléchira une politique novatrice pour la Nation, mais toutefois il n’y pas une grande passion dans cette campagne électorale dont les principaux candidats n’apportent rien de bien neuf aux aspirations des citoyens. Ici, la préférence va clairement au rubgy et au foot, aux activités associatives, à la chasse et à la pêche, et aux et sorties que la mairie organise pour les habitants de la commune et particulièrement pour les personnes du 3ème âge.

Cependant, la mixité existe dans la commune. Il existe des familles d’origine étrangère qui se différencient par leur culture et leur religion. Mais tout le monde s’entend bien et le partage des idées est au cœur des discussions. La Mairie qui se veut parfaitement républicaine au sens propre du mot, a mis à la disposition de la petite communauté musulmane une salle aménagée afin que qu’elle puisse pratiquer sa religion dans les meilleures conditions. Ainsi, les valeurs de chacun sont entièrement respectées pour la satisfaction de tous.

Le dimanche en particulier, les gens sont heureux, les jeunes … comme les moins jeunes. La salle polyvalente accueille toutes les générations pour participer aux activités les plus diverses : scrabble, loto, danse, musique, atelier de théâtre, couture, etc …

A quelques centaines de mètres, le stade reçoit de nombreux supporters pour les matchs locaux et régionaux, tandis que la salle de cinéma attire les amateurs de fiction et de rêve.

La journée se termine sur des rires et des relents de bonne humeur.

Alors, avant de quitter cet endroit idyllique, j’ai voulu rencontrer le Maire et quelques membres du Conseil municipal, une équipe sympathique qui œuvre pour la commune depuis de nombreuses années.

Monsieur le Maire me précise qu’il n’y a pas de chômeur dans le village, et pour cause : Tout d’abord, une petite entreprise soutenue par les élus locaux et le conseil général du département, a permis d’assurer l’emploi d’une centaine de personnes. Ensuite, la mairie s’investit pleinement aux côtés des jeunes et des citoyens à la recherche d’un emploi. Enfin, dans des cas spécifiques, la commune aide matériellement les personnes dans le besoin afin de leur assurer un minimum de vie décente.

Avant de se séparer, je bois un verre avec la délégation municipale qui me confie encore quelques secrets sur le bonheur qui règne sur cette charmante bourgade. Alors, Monsieur le Maire, courtois et très affable me prend par le bras et me chuchote à l’oreille : « Au fait, je me permets de compter sur votre discrétion. Si vous écrivez un article sur le village, je vous remercie de ne pas citer son nom. Ici, les gens sont heureux, et je ne voudrais pas que des individus peut-être jaloux ou simplement fauteurs de troubles viennent perturber un jour la paix de notre charmante petite bourgade. Et puis à franchement parler, nous ne souhaitons pas que les médias s’intéressent à nous !».

Le message est bien reçu et en évidence, je le respecte. Je comprends le bien-être des habitants qui ont su construire un petit monde où le plaisir de vivre fait partie simplement du quotidien. L’existence est simple, mais vraie. Ici, on ne recherche pas le superflu et l’excessif. Ici, on vit la VRAIE VIE !

Et la VRAIE VIE, c’est celle qui rassemble dans la paix, l’ensemble des citoyens et des citoyennes de toutes conditions, issus de toutes origines et de toutes cultures. C’est celle où chaque personne agit dans la dignité et considère l’autre : le français respecte l’étranger, et ce dernier lui aussi de son côté, respecte la France qui l’accueilli, ses habitants, ses traditions et les lois de la République.

Allez, même si je n’ai pas le droit de dévoiler l’adresse de ce merveilleux village, je peux vous dire qu’il n’est pas très loin de chez vous. Et puis j’ajouterai qu’il n’est pas le seul en France. Il en existe d’autres que vous pourrez facilement découvrir. Alors, au lieu de partir en vacances aux antipodes, prenez simplement votre voiture, partez sillonner la France silencieuse et arrêtez-vous dans l’une de ces bourgades qui respire bon la terre et les traditions. Vous verrez que le bonheur que nous recherchons tous se trouve tout à coup à la portée de la main ! Le village dont je viens de vous parler est typiquement français et il est le symbole de notre démocratie, celle qui représente la vraie République avec ses libertés, ses principes d’égalité, de fraternité et de solidarité nationale.

Pierre-Alain Reynaud

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Lettre ouverte à Monsieur Edwy Plenel : je m’indigne au nom de la démocratie …

Lettre ouverte à Monsieur Edwy Plenel

Lettre ouverte à Monsieur Edwy Plenel

LETTRE OUVERTE : déception et indignation pour l’esprit démocratique

Monsieur,

Depuis la création de votre journal, j’ai très souvent apprécié vos articles, vos analyses, vos propos, et bien évidemment vos critiques pertinentes. Et c’est la raison pour laquelle, comme tant d’autres abonnés ou blogueurs, j’ai rejoint Médiapart.

Inutile de vous préciser que je ne suis pas sarkozyste, de près ou de loin, et dans ce contexte, j’ai combattu à maintes reprises la politique du chef de l’Etat dont la ligne de conduite politique allait à l’inverse de la démocratie : réformes stériles ou quasiment inutiles, décisions sans suivi effectif, guerre insensée contre la Libye, etc … etc …

Mais aujourd’hui, je ne m’empêche pas de m’indigner profondément. En effet, notre démocratie est bâtie sur des principes républicains que l’on ne peut bafouer ni ignorer. Parmi ces règles, l’une me paraît très importante : il s’agit de celle que chaque citoyen doit s’imposer en toutes circonstances et en particulier lors d’une élection présidentielle. Cette règle, Monsieur Plenel, c’est le respect, sentiment que vous semblez totalement oublier dans l’affaire supposée (mais aucunement prouvée à l’heure actuelle) du financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.

Sans aucun doute, tout le monde a bien compris que vous étiez très hollandiste, ce qui est parfaitement votre droit dans une société démocratique, où chaque citoyen peut prendre position publiquement pour le candidat qu’il préfère.

Mais le combat politique, Monsieur Plenel, doit rester loyal : on ne jette pas de la boue sur un adversaire pour l’abattre sous le seul prétexte que l’on détient soit-disant à son égard des révélations fracassantes ; et lorsqu’on apprend que ces présumées révélations proviennent de Monsieur Ziad Takiedine qui confirme de son côté l’authenticité d’une note diffusée, on craint qu’il ya ait de forts de relents d’égoût dans ses déclarations.

Certes, Monsieur Takiedine a eu des liens plus ou moins troubles avec le pouvoir en place. Très mécontent depuis sa mise en examen, il agit dans un comportement nauséabond où se mélangent vengeance et puanteur.

Et c’est ici que je m’indigne au nom de la démocratie et au nom du devoir de réserve qui doivent imprégner une campagne électorale.

A ttre personnel, je considère, Monsieur Plenel, que vos propos contre le chef de l’Etat sont déplacés, et quelque part, à la limite de la diffamation.

S’il existe un dossier Takiedine, c’est à la Justice et à elle seule, de mener son enquête et d’établir les responsabilités des protagonistes de cette affaire.

Mais ce n’est pas à vous journaliste, comme à tous les autres médias, de lancer un pavé dans la mare en plein campagne électorale, sur des propos très alléatoires d’un affairiste peu crédible que vous avez toujours méprisé par ailleurs.

Allons, Monsieur Plenel, soyez digne de votre nom, de vos fonctions et de votre journal.

Dans ma propre famille, et dans mon entourage, j’a connu des journalistes qui savaient prendre des positions précises quand ils les jugeaient nécessaires. Mais ils ont toujours agi avec prudence, modération et respect d’autrui.

Vous soutenez François Hollande, et personne ne contexte ce choix, bien que le candidat socialiste ne présente pas, faut-il le dire, les capacités politiques pour conduire convenablement la Nation dans une période de crise. Vous critiquez le quinquennat de Nicolas Sarkozy ? C’est naturel et justifié, même si le président sortant a su prendre parfois des initiatives bénéfiques pour le Pays.

Mais arrêter enfin les polémiques …

Certes, l’affaire Takiedine doit être éclaircie afin que chaque citoyen puisse prendre connaissance de l’importance des faits et des personnes impliquées. Mais une fois de plus, et je le redis encore, c’est à la Justice à le faire et non à vous !

A moins, Monsieur Plenel, que vous ayiez pris l’habit d’un « justicier subjectif » gracieusement prêté par le Parti socialiste qui pourrait vous avoir promis alors une sérieuse récompense en contre-partie de vos actions présentes !

Pierre-Alain Reynaud

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PS : Avec certains de mes amis également abonnés à Médiapart, nous nous sommes posés souvent la même question : depuis sa création, votre journal est indéniablement anti-sarkozyste et sur ce critère précis qu’il fonctionne essentiellement. Mais si François Hollande est élu le 6 mai prochain, qu’adviendra-t-il de votre « fonds de commerce » ?

Marine le Pen cautionne-t-elle François Hollande ?

Marine le Pen cautionne-t-elle François Hollande ?

Quand Marine Le Pen flirte avec François Hollande …

Tous les médias sont d’accord sur ce point : Marine Le Pen est beaucoup moins virulente envers François Hollande qu’envers Nicolas Sarkozy ! Que doit-on penser ?

Madame,

Depuis de longues années, je suis avec grande attention la politique du Front National dont j’ai pu défendre à plusieurs reprises certaines opinions, même si je n’appartiens pas à votre mouvement.

Votre père, Monsieur Jean-Marie Le Pen s’est toujours exprimé largement sur ses idées et ses convictions basées sur une volonté réelle changer notre Pays à sa manière, et je l’approuve à ce niveau pour son esprit républicain et patriote.

Aujourd’hui, vous avez repris la présidence du Front National et vous semblez être engagée sur une voie différente que celle tracée auparavant par Monsieur Le Pen, plus moderne certes, mais franchement plus floue. Et c’est ici que je n’arrive pas à comprendre votre véritable position politique qui me paraît ne plus avoir une ligne fixe et déterminée en vue d’un changement sérieux favorable du peuple français.

Vous avez largement critiqué Nicolas Sarkozy et vous continuez à le faire dans une violence souvent injustifiée, notamment sous prétexte qu’il vous « vole vos idées ». Certes, le Chef de l’Etat n’a pas toujours tenu ses promesses, et il a pu nous décevoir à diverses reprises et sur divers sujets dans la direction des affaires de la France que ce soit en matière d’emploi, de sécurité ou de justice sociale.

Personnellement, si je ne suis aucunement sarkozyste, j’ai toutefois l’honnêté de reconnaître que le Président Sarkozy détient incontestablement à son actif une réussite non contestable dans le sauvetage des banques et dans l’équilibre économique du Pays en évitant à la Nation le chaos économique tel que l’ont connu récemment la Grèce, le Portugal, l’Espagne ou l’Italie.

Dans le contexte politique actuel, vous représentez l’extrême droite française, comme Jean-Luc Mélenchon, l’un de vos principaux adversaires, représente l’extrême gauche. Très clairement et à plusieurs reprises, le candidat du Front de Gauche a précisé qu’il se désisterait en faveur de François Hollande sans aucune condition, si ce dernier était présent au second tour des élections présidentielles.

Par contre et sauf erreur, je n’ai jamais entendu de votre part la position que vous prendriez vis-à-vis de l’un des candidats finalistes, si vous êtes éliminée au premier tour de la course élyséenne.

Pour ma part, j’ai cru comprendre comme de nombreux autres journalistes, que votre principal adversaire était Nicolas Sarkozy … alors que vous avez beaucoup plus de retenue envers François Hollande.

Ainsi, dans le cas où le leader du Parti socialiste est présent au second tour et logiquement derrière Nicolas Sarkozy selon les dernières estimations, il paraît largement bénéficier au second tour de la présidentielle des voix du Front National qui lui permettront, toujours selon les sondages actuels, de remporter les prochaines élections présidentielles.

Dans ces conditions, François Hollande sera-t-il élu grâce au Front National ? Et deviendrait-il aujourd’hui l’un de vos « amis politiques » (???)

Tout pense à le croire.

A vrai dire, votre position est curieuse : Sur le fond, votre mouvement politique n’a aucun lien avec le Parti socialiste, et tout spécialement en ce qui concerne l’immigration que vous combattez sans cesse, alors que la gauche s’empresse d’accueillir toujours plus d’étrangers venus de tous les coins du Monde. Même constat en ce qui concerne la sécurité publique : vous préconisez de nombreuses mesures, alors que le Parti socialiste est extrêmement laxiste à ce sujet.

En tant que citoyen de France, je m’étonne chaque jour un peu plus de votre comportement. Sans aucune doute et comme votre père, vous êtes en apparence à l’opposé des idéologies du Parti socialiste, mais à contrario vous êtes prête maintenant à faire gagner François Hollande, alors que vous savez pertinemment que l’ancien premier Secrétaire national du PS n’a ni l’envergure ni les capacités pour devenir le futur chef de l’Etat.

Alors que voulez-vous ? Que la France se dégrade encore plus avec l’arrivée des socialistes au pouvoir ? Que le pays sombre dans le chaos et la débâcle ?

En toute franchise, je croyais que vous aviez une autre idée de la France beaucoup plus positive. A l’heure actuelle, je constate que votre engagement n’est pas la hauteur des espérances des français. Et c’est fort regrettable pour tous nos compatriotes et spécialement pour vos électeurs et électrices.

Marine Le Pen complice de l’élection de François Hollande ? Qui pourrait le croire ! Même pas votre père qui sans aucun doute vous connaît très bien ! Et pourtant ! Et pourtant …

Madame Le Pen, avec tout le respect que je vous dois comme à tout candidat ou candidate à l’élection présidentielle, sachez que je suis profondément déçu par vos positions. De près ou de loin, je n’ai pas d’affinités avec le Front National, mais en tant que démocrate et républicain je respecte votre mouvement et l’idéologie qu’il représente. Par ailleurs, si je ne cautionne la pas candidature de Nicolas Sarkozy à qui je reproche ses erreurs passées, je n’ai pas du tout envie de voir à sa place François Hollande, du reste un homme certainement honnête, mais peu capable pour présider le Pays, dont la seule et unique ambition se résume dans le désir profond de succéder à François Mitterrand et de devenir ainsi le 24 ème Président de la République.

D’autant que Monsieur Hollande, s’il est élu, sera inévitablement manipulé par Jean-Luc Mélenchon qui, vous le savez, est votre principal ennemi politique.

En conclusion, je conçois très bien que vous n’ayiez pas l’envie de faire voter Nicolas Sarkozy. Mais si vous vous considérez comme une patriote sincère dévouée à la France, ne cautionnez surtout pas le Parti Socialiste et son chef de file en la personne de Monsieur François Hollande.

Et sachez qu’en cas de victoire de la gauche, vous deviendrez alors responsable de cette situation et de ce fait, responsable d’une faillite annoncée de la Nation, conséquence incontournable en antérieurement prouvée du Parti socialiste au pouvoir.

Pierre-Alain Reynaud

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Jean-Luc Mélenchon est-il plus « dangereux » que Marine Le Pen ?

Jean-Luc Mélenchon à la Bastille

Jean-Luc Mélenchon à la Bastille

Le spectacle de la Bastille de ce dimanche 18 mars était impressionnant. Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon avait su rassembler parfaitement ces troupes sur la grande idée révolutionnaire issue du 14 juillet 1789. L’homme est très intelligent et il a compris qu’une partie du peuple de France avait besoin aujourd’hui d’un grand espoir de justice et de fraternité.

Bravo à Monsieur Mélenchon qui est un meneur de foules, et d’ailleurs aucun des candidats à la présidence de la République n’a atteint à l’heure actuelle cette capacité d’éloquence et de persuasion.

Voici quelques semaines au mois de janvier, j’avais écrit un article qui soulignait le programme politique du chef de file du Front de Gauche avec tout l’intérêt que je lui portais. Bien évidemment, je reste toujours convaincu par les idées de Monsieur Mélenchon qui souhaite changer en profondeur le fonctionnement de notre démocratie, et il est clair qu’il appartient à la vraie gauche, celle du peuple et des libertés, celle qui n’a rien à voir avec les doctrines du Parti Socialiste ou de l’UMP.

Jean-Luc Mélenchon porteur d’un projet pour une Sixième République ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon créateur des nouvelles valeurs démocratiques et républicaines ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon réformateur du système financier trop complaisant avec la grand capitalisme ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon protecteur du petit peuple de France que composent les ouvriers, les retraités pauvres, tous les travailleurs humbles des secteurs public ou privé, les exclus de la société, les plus démunis ou les laissés pour compte ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon, promoteur d’un espoir national ?

Je réponds OUI.

Mais Jean-Luc Mélenchon n’en fait-il pas aussi un peu trop par moment ?

Je réponds OUI également.

Il est vrai que notre Nation a besoin de profondes réformes. Et il est très clair que ce n’est pas François Hollande qui apportera les solutions, n’étant pas du tout à la hauteur d’un Chef d’ Etat et encore moins à la hauteur des évènements actuels.

Ce n’est certainement pas Nicolas Sarkozy qui pourra aussi changer la situation, puisqu’il n’a pas réussi à le faire au cours de son mandat présidentiel.

Mais Jean-Luc Mélenchon ne se comporte-t-il pas comme un tribun révolutionnaire digne d’un Robespierre, d’un Danton ou d’un Marat pendant les années de la Révolution française ?

Et c’est là où se situe le vrai problème.

Par ses actions et ses attitudes, en appelant notamment au soulèvement national, Jean-Luc Mélenchon peut faire sombrer la France dans le plus grand des chaos.

Il faut savoir que la Révolution est le pire des maux qui puissent arriver dans un pays. Il suffit de réouvrir ses livres d’Histoire pour revivre la Grande Terreur des années noires (1793 – 1794) et pour comprendre alors que les véritables victimes des mouvements révolutionnaires sont en général les citoyens de la rue souvent dupés par une poignée de meneurs dont le principal objectif se résume au basculement des richesses à leur seul profit.

Dans cette conjoncture, Jean-Luc Mélenchon un peu trop imprudent au cours de sa campagne, peut sans le vouloir, allumer un incendie qu’il ne pourra peut-être pas éteindre. Ce qui entraînerait la Nation dans un bouleversement social immense dont les conséquences seraient lourdes en toute évidence, notamment dans les équilibres qu’ils faut réinstaurer de toute urgence.

Dans son œuvre Malatesta, Henry de Montherlant disait : « Les révolutions font perdre beaucoupde temps. » Et la France n’a pas de temps à perdre.

On a souvent dit que le Front National, Jean-Marie Le Pen et aujourd’hui, sa fille Marine représentaient des dangers pour la démocratie. Il est certain que l’extrême droite n’ jamais présenté les garanties souhaitées par l’esprit républicain.

Mais l’extrême gauche peut-elle de son côté nous rassurer ?

Ici, je répondrai NON.

Sincèrement, je crains que Jean-Luc Mélenchon soit dépassé (à un moment donné) par une situation qu’il ne pourra plus maîtriser. Je crains également que le candidat du Front de Gauche (s’il arrive au pouvoir) soit emporté par un mouvement malsain qui détruirait les bases de notre société, et peut être même les valeurs fondamentales de notre République.

Trop de démocratie tue … la démocratie !

Que Monsieur Mélenchon se contente d’animer sa campagne électorale, avec ses convictions, ses projets et ses réformes institutionnelles pour élever une république populaire, sa Sixième République.

Que Monsieur Mélenchon travaille pour infléchir le Parti Socialiste et les autres partis de gauche.

Que Monsieur Mélenchon s’attache à conserver et à promouvoir les grands acquis de la Troisième et de la Quatrième République.

Mais que Monsieur Mélenchon freine parfois ses ardeurs et évite le désordre révolutionnaire !

Il y va de sa responsabilité citoyenne et entière.

Et si nous ne voulons pas donner le pouvoir au Front National, nous ne voulons pas non plus l’abandonner au Front de Gauche.

Car c’est alors que Jean-Luc Mélenchon pourrait devenir (en toute éventualité) aussi dangereux et peut être encore plus dangereux que Marine Le Pen !

Et cette solution, la France ne l’acceptera jamais.

Pierre-Alain Reynaud

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Des paroles et des actes : un banc d’essai présidentiel édifiant.

Magazine France : Des paroles et des actes

Magazine France : Des paroles et des actes

Le 23 juin 2011, France 2 lançait un nouveau magazine politique « Des paroles et des actes » remplaçant « A vous juger » animé depuis longue date par Arlette Chabot.

D’un nouveau style, ce mensuel présenté par David Pujadas, s’est rapidement imposé. Il faut dire que le présentateur du Journal de 20 heures est assisté d’excellents journalistes tels que Nathalie Saint-Cricq, l’économiste François Lenglet, le chef du service politique de France 2 Fabien Namias, et au final Franz-Olivier Giesbert et Hélène Jouan les deux animateurs du superbe « droit de suite »  de l’émission télévisée.

Voulant cibler fort, France 2 invitait en 2011 pour le premier débat la Présidente du Front National en la personne de Marine Le Pen dont le bon score d’écoute de 3,6 millions de téléspectateurs allait assurer la réussite du magazine. Après deux autres essais concluants, l’émission prenait de la vitesse avec le face à face Aubry / Hollande, rassemblant plus de 5,9 millions de téléspectateurs, record d’audience jamais dépassé à ce jour pour cette émission vivante, parfois turbulente et acerbe, mais toujours passionnante depuis sa création.

En évidence, certains diront que David Pujadas n’est pas toujours objectif avec ses invités. Je dis clairement qu’ils n’ont pas tout à fait tort et quelque part, c’est bien dommage. Mais il en est ainsi quel que soit le média, et personne ne pourra jamais corriger ce vieux défaut qui perdure au fil du temps sur nos chaînes de télévision, surtout quand il s’agit de confrontations à caractère politique.

Cependant, l’émission présente indiscutablement une très grande qualité : celle de tester chaque personnalité conviée, et depuis quelques semaines en cette période préélectorale, celle de soumettre les candidats à la présidentielle à un véritable examen de passage. A travers analyses de projets et financements de réformes, le citoyen peut mieux décrypter la fiabilité d’un programme et notamment de celui ou de celle qui le porte.

Ainsi, les promesses « douteuses » de la quasi totalité des prétendants à l’Elysée, ne présagent rien de bon pour l’avenir de la France. La « situation catastrophique » de la Nation souvent évoquée par le très critique et incisif Franz-Olivier Giesbert met presque toujours les candidats dans l’embarras, lesquels détournent donc très souvent les questions épineuses des journalistes présents sur le plateau.

A l’heure d’aujourd’hui, le constat effectué dans l’émission « Des paroles et des actes » est donc assez alarmant.

Qui est le bon candidat (ou la bonne candidate) pour redresser le Pays ? Je doute que l’on puisse répondre à une telle interrogation. Notre seule certitude réside dans un combat elyséen entre quelques prétendants dont l’ambition principale (et peut être unique) est d’entrer dans l’Histoire par l’accession au pouvoir suprême.

Quant aux intérêts du peuple français … ce n’est certainement pas leur véritable préoccupation !

D’ailleurs, il n’y a qu’à jetter un œil sur les slogans de campagne pour détecter le grand vide qui entoure l’élection présidentielle.

« La France Forte » de Nicolas Sarkozy nous fait presque sourire, quand on sait que la Nation qu’il a conduite pendant cinq années … a été aussi faible !

« Le changement, c’est maintenant » de François Hollande pourrait presque nous séduire si le programme de l’alternance socialiste ne ressemblait pas à un immense leurre dont les conséquences conduiront le Pays tôt ou tard à la débâcle et à la ruine …

« La France solidaire » de François Bayrou nous enchanterait, si les français nourris d’un même désir avaient la volonté de s’unir et de se rassembler ! Mais quelle utopie !

« La voix du peuple, l’esprit de la France » de Marine Le Pen nous laisse très perplexe, ce slogan de campagne électorale … ne voulant vraiment rien dire !

« Prenez le pouvoir » de Jean-Luc Mélenchon a tendance à faire peur à certains citoyens (les riches surtout) par son caractère très révolutionnaire ! Pas de risque braves gens, le candidat du Front de Gauche n’est pas aussi dangereux qu’il peut le paraître : en temps opportun, il se rangera sagement derrière le bon François Hollande pour obtenir un ministère, si ce dernier est élu.

Enfin, « République exemplaire », et « l’Ecologie la solution » d’Eva Joly n’ont rien de captivant, et bien au contraire nous inquiètent salement, ces deux slogans de campagne traduisant en clair le manque d’imagination d’un parti écologiste qui devrait être … beaucoup plus inventif !

A cinq semaines du premier tour de scrutin, nous avons tous compris que les élections présidentielles nous apporteraient rien de nouveau : Bien au contraire, elles sont le prélude à de graves problèmes qui ont été maintenus jusqu’à cette échéance, maid qui éclateront dès la rentrée prochaine.

Les diverses émissions « Des paroles et des actes » nous ont permis d’avoir ainsi une vision réelle de la situation.

Sans concession, elles nous ont fait réaliser que les candidats à la Présidence de la République ne détenaient aucune solution réelle pour sortir de la crise dans laquelle la France est plongée. Beaucoup de paroles, mais peu d’actes précis en perspective, contrairement au titre du magazine.

Sur le plateau, quelques bons points à décerner à tous les journalistes intervenants et en particulier à Messieurs Lenglet et Giesbert, analystes de haut niveau qui poussent par moment le débat au plus haut sommet.

C’est certainement la première fois depuis longtemps qu’un magazine politique parvienne à disséquer avec méthode le débat politique. Certes, l’émission reste encore imparfaite sur certains points, mais elle s’approche peu à peu d’une excellence médiatique.

Longue vie à « Des paroles et des actes » et à bientôt sur France 2 !

Pierre-Alain Reynaud

Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com

Co-Fondateur du Café Républicain

cafe.republicain@gmail.com