Hommage à Raymond Aubrac par Pierre-Alain Reynaud

Raymond Aubrac vient de s’éteindre. Il était l’une des plus grandes figures de la Résistance française, et à ce titre, nous devons lui rendre un grand hommage.

Raymond Aubrac

Raymond Aubrac

De son vrai nom Raymond Samuel, Raymond Aubrac, né le 31 juillet 1914 à Vesoul vient de s’éteindre le 10 avril à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris.

Grand résistant au moment de l’Occupation allemande et au régime de Vichy, co-fondateur du mouvement Libération Sud dans la région lyonnaise. Il fut l’une des dernières personnalités de la Résistance à avoir connu Jean Moulin. Aujourd’hui, il était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR).

Quelque peu dérouté et affaibli depuis la disparition de son épouse, Lucie Aubrac, elle aussi grande héroïne de la Résistance, décédée en 2007 à l’âge de 92 ans, il continuait cependant à demeurer un citoyen très actif, défendant la laïcité et les valeurs républicaines.

De nombreuses personnalités politiques françaises de tous bords dont le Président Sarkozy ont tenu à rendre un grand hommage à Raymond Aubrac, l’un de ces « héros de l’ombre » qui ont sauvé la France de l’oppression nazie et qui ont rendu à la Nation son indépendance et ses libertés.

Actuellement, quels sont encore les héros vivants de cette douloureuse période que fut la Seconde Guerre Mondiale ? Dans la réalité, il n’en reste bien peu :

Jean-Louis Crémieux-Brilhac, 95 ans, ex-chef de service de la diffusion clandestine vers la France au commissariat national de l’Intérieur à Londres

Yves Guéna, 89 ans, rallié à la France Libre dès le 20 juin 1940, blessé en Normandie dans les rangs de la 2ème DB et ancien président du Conseil constitutionnel.

Stéphane Hessel, 94 ans, ancien du Bureau central de renseignement et d’action (BCRA, services secrets de la France Libre), diplomate et auteur du best-seller « Indignez-vous ! ».
Daniel Cordier, 91 ans, également ex-membre du BCRA, secrétaire de Jean Moulin pendant les onze mois précédant son arrestation et auteur d’une biographie monumentale sur le premier président du Conseil national de la Résistance.

François Jacob, 91 ans, ex-médecin de la 2ème DB, prix Nobel de médecine et ancien chancelier de l’ordre de la Libération.

Cet ordre prestigieux, crée en 1940 par le général de Gaulle, a compté exactement 1.038 membres. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 28. Louis Cortot, 87 ans, en est le benjamin et GuyCharmot, 97 ans, le doyen. Le dernier survivant du Conseil national de la Résistance (CNR) Robert Chambeiron, qui en fut le secrétaire général adjoint, a aujourd’hui 97 ans.

En ce début du 21ème siècle, à l’heure des plus grands défis, d’internet et des bouleversements politiques et sociaux qui jalonnent le Monde, nous aurions tendance à oublier rapidement ceux et celles qui au cours des décennies passées, ont agi en véritables patriotes, garants de la République et de notre démocratie.

Et pourtant nous avons un vrai devoir de mémoire que nous devons transmettre aux jeunes générations afin qu’elles comprennent que l’action de chaque citoyen, quelle que soit l’époque, est d’un importance capitale pour l’avenir de la Nation et de son autonomie.

Pierre-Alain Reynaud

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Une campagne électrorale très … très décevante !

Les 10 candidats aux présidentielles 2012

Les 10 candidats aux présidentielles 2012

A moins de deux semaines du premier tour des présidentielles, la campagne est devenue très décevante. Rien d’intéressant de la part des candidats qui, tous ou presque oublient de parler des problèmes essentiels de notre société : la crise, l’apurement de la dette publique, la réindustrialisation du pays, l’emploi, l’éducation, la sécurité, et ou encore l’immigration.

A vrai dire, les candidats nous mentent sans cesse. Le débat politique est totalement faussé, et depuis quelques semaines, les promesses pleuvent d’un côté ou de l’autre, alors que nous savons pertinemment que la plupart des projets n’est pas réalisable faute de moyens financiers suffisants.

Pour qui doit-on voter ? Sur ce point, chaque citoyen a ses idées, ses doctrines, ses sensibilités. Mais quel est le vote utile pour la France ?

Donner sa voix à Nicolas Sarkozy reste très alléatoire : le Président sortant n’a pas toujours été à la hauteur de la situation et on peut facilement lui reprocher des promesses qui n’ont jamais eu de suite pendant les cinq années de sa mandature.

Voter pour François Hollande, c’est apporter à la France un changement qui risque de faire exploser le système républicain.

Quant au vote en faveur de Marine Le Pen, il demeurera largement stérile, comme ce fut le cas de son père lors des élections précédentes.

Côté Jean-Luc Mélenchon, il y a une grande nouveauté : c’est le retour en force des communistes déguisés en Front de gauche. A part cela, tout apparaît comme un grand « bluff » dont le seul objectif st de ratisser chez les électeurs socialistes.

Quant à François Bayrou, il est toujours égal à lui-même depuis des années : des idées, intéressantes certes, mais qui n’arrivent pas à séduire une majorité d’électeurs.

Je passerai sur les « petits candidats » qui ont toutefois le mérite pour la plupart de faire une campagne présidentielle laborieuse en raison des difficultés qu’ils rencontrent habituellement : manque de moyens, structures de fonctionnement mal adaptées, désintérêt à leurs égards d’un grand nombre de citoyens.

Ainsi, Nicolas Dupont-Aignan ne parvient pas à récupérer un électorat souverainiste qui lui préfère Marine Le Pen. De leur côté, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou sont tous deux illisibles. Quant à Jacques Cheminade, il est considéré comme un candidat « farfelu » qui n’a rien à faire dans cette course élyséenne. Reste Eva Joly qui a râté complètement son entrée politique parmi «les grands», sans doute à cause d’un vision de la Nation qui ne correspond pas du tout aux souhaits réels des français.

Alors, pourquoi cette élection présidentielle est-elle si navrante ? Tout simplement à cause d’un manque total de vérité dans les projets de redressement de la France.

Nicolas Sarkozy n’est plus crédible, malgré ses efforts à vouloir redorer son image ternie.

François Hollande parle de tout et de rien, se contredit sans cesse, et parvient à nous démontrer (malgré lui) qu’il est incapable de gouverner.

Marine Le Pen suit désespérement la voie de son père dans l’incapacité de pouvoir nous chiffrer convenablemen t le programme qu’elle présente.

Jean-Luc Mélenchon encore crédible voici quelques semaines, est devenu un véritable « illusionniste » selon les propres termes de Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière.

François Bayrou est le meilleur « candidat-technicien » de la campagne : il aurait pu être persuasif et enthousiasmant s’il avait su expliquer clairement son mode d’emploi et se faire comprendre de l’ensemble des citoyens. Décidément, il n’a pas progressé depuis 2007.

Enfin, Eva Joly n’a pas été capable de nous apporter des réponses, mais celles qui relèvent purement de l’écologie et de l’environnement. Comme je l’ai déjà dit voici pusieurs mois, Madame Joly était la candidate de trop, et donc n’avait rien à faire dans cette campagne.

Le 22 avril prochain, faut-il donc aller « à la pêche » ?

Bien évidemment, NON ! Notre devoir de français et de citoyen responsable est d’aller voter et donc d’éviter l’abstention.

Mais la seule véritable solution, ne sera-t-elle pas le vote BLANC ?

Pour ma part, je le crois sincèrement, même si cette situation me déplait profondément.

Pierre-Alain Reynaud

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Jean-Luc Mélenchon est-il plus « dangereux » que Marine Le Pen ?

Jean-Luc Mélenchon à la Bastille

Jean-Luc Mélenchon à la Bastille

Le spectacle de la Bastille de ce dimanche 18 mars était impressionnant. Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon avait su rassembler parfaitement ces troupes sur la grande idée révolutionnaire issue du 14 juillet 1789. L’homme est très intelligent et il a compris qu’une partie du peuple de France avait besoin aujourd’hui d’un grand espoir de justice et de fraternité.

Bravo à Monsieur Mélenchon qui est un meneur de foules, et d’ailleurs aucun des candidats à la présidence de la République n’a atteint à l’heure actuelle cette capacité d’éloquence et de persuasion.

Voici quelques semaines au mois de janvier, j’avais écrit un article qui soulignait le programme politique du chef de file du Front de Gauche avec tout l’intérêt que je lui portais. Bien évidemment, je reste toujours convaincu par les idées de Monsieur Mélenchon qui souhaite changer en profondeur le fonctionnement de notre démocratie, et il est clair qu’il appartient à la vraie gauche, celle du peuple et des libertés, celle qui n’a rien à voir avec les doctrines du Parti Socialiste ou de l’UMP.

Jean-Luc Mélenchon porteur d’un projet pour une Sixième République ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon créateur des nouvelles valeurs démocratiques et républicaines ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon réformateur du système financier trop complaisant avec la grand capitalisme ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon protecteur du petit peuple de France que composent les ouvriers, les retraités pauvres, tous les travailleurs humbles des secteurs public ou privé, les exclus de la société, les plus démunis ou les laissés pour compte ?

Je réponds OUI.

Jean-Luc Mélenchon, promoteur d’un espoir national ?

Je réponds OUI.

Mais Jean-Luc Mélenchon n’en fait-il pas aussi un peu trop par moment ?

Je réponds OUI également.

Il est vrai que notre Nation a besoin de profondes réformes. Et il est très clair que ce n’est pas François Hollande qui apportera les solutions, n’étant pas du tout à la hauteur d’un Chef d’ Etat et encore moins à la hauteur des évènements actuels.

Ce n’est certainement pas Nicolas Sarkozy qui pourra aussi changer la situation, puisqu’il n’a pas réussi à le faire au cours de son mandat présidentiel.

Mais Jean-Luc Mélenchon ne se comporte-t-il pas comme un tribun révolutionnaire digne d’un Robespierre, d’un Danton ou d’un Marat pendant les années de la Révolution française ?

Et c’est là où se situe le vrai problème.

Par ses actions et ses attitudes, en appelant notamment au soulèvement national, Jean-Luc Mélenchon peut faire sombrer la France dans le plus grand des chaos.

Il faut savoir que la Révolution est le pire des maux qui puissent arriver dans un pays. Il suffit de réouvrir ses livres d’Histoire pour revivre la Grande Terreur des années noires (1793 – 1794) et pour comprendre alors que les véritables victimes des mouvements révolutionnaires sont en général les citoyens de la rue souvent dupés par une poignée de meneurs dont le principal objectif se résume au basculement des richesses à leur seul profit.

Dans cette conjoncture, Jean-Luc Mélenchon un peu trop imprudent au cours de sa campagne, peut sans le vouloir, allumer un incendie qu’il ne pourra peut-être pas éteindre. Ce qui entraînerait la Nation dans un bouleversement social immense dont les conséquences seraient lourdes en toute évidence, notamment dans les équilibres qu’ils faut réinstaurer de toute urgence.

Dans son œuvre Malatesta, Henry de Montherlant disait : « Les révolutions font perdre beaucoupde temps. » Et la France n’a pas de temps à perdre.

On a souvent dit que le Front National, Jean-Marie Le Pen et aujourd’hui, sa fille Marine représentaient des dangers pour la démocratie. Il est certain que l’extrême droite n’ jamais présenté les garanties souhaitées par l’esprit républicain.

Mais l’extrême gauche peut-elle de son côté nous rassurer ?

Ici, je répondrai NON.

Sincèrement, je crains que Jean-Luc Mélenchon soit dépassé (à un moment donné) par une situation qu’il ne pourra plus maîtriser. Je crains également que le candidat du Front de Gauche (s’il arrive au pouvoir) soit emporté par un mouvement malsain qui détruirait les bases de notre société, et peut être même les valeurs fondamentales de notre République.

Trop de démocratie tue … la démocratie !

Que Monsieur Mélenchon se contente d’animer sa campagne électorale, avec ses convictions, ses projets et ses réformes institutionnelles pour élever une république populaire, sa Sixième République.

Que Monsieur Mélenchon travaille pour infléchir le Parti Socialiste et les autres partis de gauche.

Que Monsieur Mélenchon s’attache à conserver et à promouvoir les grands acquis de la Troisième et de la Quatrième République.

Mais que Monsieur Mélenchon freine parfois ses ardeurs et évite le désordre révolutionnaire !

Il y va de sa responsabilité citoyenne et entière.

Et si nous ne voulons pas donner le pouvoir au Front National, nous ne voulons pas non plus l’abandonner au Front de Gauche.

Car c’est alors que Jean-Luc Mélenchon pourrait devenir (en toute éventualité) aussi dangereux et peut être encore plus dangereux que Marine Le Pen !

Et cette solution, la France ne l’acceptera jamais.

Pierre-Alain Reynaud

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Des paroles et des actes : un banc d’essai présidentiel édifiant.

Magazine France : Des paroles et des actes

Magazine France : Des paroles et des actes

Le 23 juin 2011, France 2 lançait un nouveau magazine politique « Des paroles et des actes » remplaçant « A vous juger » animé depuis longue date par Arlette Chabot.

D’un nouveau style, ce mensuel présenté par David Pujadas, s’est rapidement imposé. Il faut dire que le présentateur du Journal de 20 heures est assisté d’excellents journalistes tels que Nathalie Saint-Cricq, l’économiste François Lenglet, le chef du service politique de France 2 Fabien Namias, et au final Franz-Olivier Giesbert et Hélène Jouan les deux animateurs du superbe « droit de suite »  de l’émission télévisée.

Voulant cibler fort, France 2 invitait en 2011 pour le premier débat la Présidente du Front National en la personne de Marine Le Pen dont le bon score d’écoute de 3,6 millions de téléspectateurs allait assurer la réussite du magazine. Après deux autres essais concluants, l’émission prenait de la vitesse avec le face à face Aubry / Hollande, rassemblant plus de 5,9 millions de téléspectateurs, record d’audience jamais dépassé à ce jour pour cette émission vivante, parfois turbulente et acerbe, mais toujours passionnante depuis sa création.

En évidence, certains diront que David Pujadas n’est pas toujours objectif avec ses invités. Je dis clairement qu’ils n’ont pas tout à fait tort et quelque part, c’est bien dommage. Mais il en est ainsi quel que soit le média, et personne ne pourra jamais corriger ce vieux défaut qui perdure au fil du temps sur nos chaînes de télévision, surtout quand il s’agit de confrontations à caractère politique.

Cependant, l’émission présente indiscutablement une très grande qualité : celle de tester chaque personnalité conviée, et depuis quelques semaines en cette période préélectorale, celle de soumettre les candidats à la présidentielle à un véritable examen de passage. A travers analyses de projets et financements de réformes, le citoyen peut mieux décrypter la fiabilité d’un programme et notamment de celui ou de celle qui le porte.

Ainsi, les promesses « douteuses » de la quasi totalité des prétendants à l’Elysée, ne présagent rien de bon pour l’avenir de la France. La « situation catastrophique » de la Nation souvent évoquée par le très critique et incisif Franz-Olivier Giesbert met presque toujours les candidats dans l’embarras, lesquels détournent donc très souvent les questions épineuses des journalistes présents sur le plateau.

A l’heure d’aujourd’hui, le constat effectué dans l’émission « Des paroles et des actes » est donc assez alarmant.

Qui est le bon candidat (ou la bonne candidate) pour redresser le Pays ? Je doute que l’on puisse répondre à une telle interrogation. Notre seule certitude réside dans un combat elyséen entre quelques prétendants dont l’ambition principale (et peut être unique) est d’entrer dans l’Histoire par l’accession au pouvoir suprême.

Quant aux intérêts du peuple français … ce n’est certainement pas leur véritable préoccupation !

D’ailleurs, il n’y a qu’à jetter un œil sur les slogans de campagne pour détecter le grand vide qui entoure l’élection présidentielle.

« La France Forte » de Nicolas Sarkozy nous fait presque sourire, quand on sait que la Nation qu’il a conduite pendant cinq années … a été aussi faible !

« Le changement, c’est maintenant » de François Hollande pourrait presque nous séduire si le programme de l’alternance socialiste ne ressemblait pas à un immense leurre dont les conséquences conduiront le Pays tôt ou tard à la débâcle et à la ruine …

« La France solidaire » de François Bayrou nous enchanterait, si les français nourris d’un même désir avaient la volonté de s’unir et de se rassembler ! Mais quelle utopie !

« La voix du peuple, l’esprit de la France » de Marine Le Pen nous laisse très perplexe, ce slogan de campagne électorale … ne voulant vraiment rien dire !

« Prenez le pouvoir » de Jean-Luc Mélenchon a tendance à faire peur à certains citoyens (les riches surtout) par son caractère très révolutionnaire ! Pas de risque braves gens, le candidat du Front de Gauche n’est pas aussi dangereux qu’il peut le paraître : en temps opportun, il se rangera sagement derrière le bon François Hollande pour obtenir un ministère, si ce dernier est élu.

Enfin, « République exemplaire », et « l’Ecologie la solution » d’Eva Joly n’ont rien de captivant, et bien au contraire nous inquiètent salement, ces deux slogans de campagne traduisant en clair le manque d’imagination d’un parti écologiste qui devrait être … beaucoup plus inventif !

A cinq semaines du premier tour de scrutin, nous avons tous compris que les élections présidentielles nous apporteraient rien de nouveau : Bien au contraire, elles sont le prélude à de graves problèmes qui ont été maintenus jusqu’à cette échéance, maid qui éclateront dès la rentrée prochaine.

Les diverses émissions « Des paroles et des actes » nous ont permis d’avoir ainsi une vision réelle de la situation.

Sans concession, elles nous ont fait réaliser que les candidats à la Présidence de la République ne détenaient aucune solution réelle pour sortir de la crise dans laquelle la France est plongée. Beaucoup de paroles, mais peu d’actes précis en perspective, contrairement au titre du magazine.

Sur le plateau, quelques bons points à décerner à tous les journalistes intervenants et en particulier à Messieurs Lenglet et Giesbert, analystes de haut niveau qui poussent par moment le débat au plus haut sommet.

C’est certainement la première fois depuis longtemps qu’un magazine politique parvienne à disséquer avec méthode le débat politique. Certes, l’émission reste encore imparfaite sur certains points, mais elle s’approche peu à peu d’une excellence médiatique.

Longue vie à « Des paroles et des actes » et à bientôt sur France 2 !

Pierre-Alain Reynaud

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Co-Fondateur du Café Républicain

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Eva Joly : une candidate de trop ?

Eva Joly en meeting

Eva Joly en meeting

Si dans sa jeunesse, à l’âge de 18 ans, Eva joly fut gratifiée du titre de deuxième dauphine lors de l’élection de Miss Norvège en 1961, elle n’a jamais pu s’imposer politiquement dans son propre pays, ses compatriotes ne l’appréciant guère dans ses manières et dans sa façon de se comporter publiquement. Distante, arrogante, elle est d’un genre qui ne plaît guère au peuple norvégien, et c’est sans doute la raison pour laquelle elle a préféré venir tenter une carrière politique en France.

Issue d’une famille modeste d’agriculteurs, Eva Joly a toujours eu de grandes ambitions. Très tôt, elle quitte sa Norvège natale et arrive sur le sol français, estimant certainement que ce pays serait le mieux adapté à ses aspirations et son arrivisme. Peu à peu, d’une première place de fille au pair à celle de secrétaire chez Barclay, en passant par le métier de couturière à domicile, puis par divers postes qu’elle acquiert grâce à ses études de droit et de sciences politiques, elle atteint au final le titre de juge d’instruction au pôle financier du Palais de justice de Paris où elle va instruire de grandes affaires en vue, telles que celles qui touchent Bernard Tapie ou le groupe Elf, sans oublier le dossier des frégates de Taïwan et celui du tandem Dumas-Devier-Jancour.

Après le procès d’Elf, elle retourne en Norvège pour se mettre à l’abri d’éventuelles représailles. Elle l’explique elle-même quand elle dit : « J’ai quitté la France. Je suis partie parce que je ne voulais laisser à personne les moyens et le temps de se venger ».

Mais quelques années plus tard, poussée par des prétentions politiques, elle s’engage sur la liste Europe Ecologie et est élue en 2009 députée européenne dans le circonscription de l’Ile-de-France. Forte de cette élection, elle devient la candidate officielle d’Europe Ecolie Les Verts pour les présidentielles de 2012.

Comment considérer politiquement Eva Joly qui bénéficie de la double nationalité franco-norvégienne, et qui voudrait imposer aux français ses idées dont le fondement est loin des valeurs démocratiques et républicaines de notre Pays ?

N’oublions pas que Madame Joly qui n’a aucune culture française, a fait des propositions illogiques et totalerment décalées :

1/ le remplacement du défilé militaire de la fête nationale du 14 juillet par un « défilé citoyen »

2/ l’abandon du droit de véto et du siège de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU …

3/ la création de deux jours fériés (un pour les juifs et un pour les musulmans) afin que «chaque religion ait un égal traitement  dans l’espace public … »

Et même si Eva Joly possède quelques bonnes idées écologistes, elle ne possède aucune vue réelle de la France que ce soit à l’échelon politique, économique ou social.

La candidate d’Europe Ecologie Les Verts est bien loin de nous convaincre. Ses réformes sérieuses (s’il en existe !) n’apporteront rien à la France qui a besoin d’autres changements que ceux évoqués dans ses réunions ou ses meetings.

Ainsi, Madame Joly n’a rien à faire aujourd’hui dans un débat républicain. Trop lointaine des préoccupations des français, mais plus proche d’idéologies « soixanhuitardes »chères à Daniel Cohn-Bendit, la députée européenne est une candidate de trop à l’élection présidentielle.

Pourtant, malgré sa mauvaise position dans les sondages, elle persiste à maintenir sa candidature, dans le seul but de se désister au second tour en faveur de François Hollande et pour lui présenter sa « facture » si le leader socialiste est élu le 6 mai prochain. Une manière d’assurer une fois de plus ses propres ambitions et de décrocher un portefeuille de ministre pour elle-même et quelques-uns de ses amis.

Eva Joly n’est donc qu’une carriériste sans grande conviction dont la démocratie française pourra facilement se passer. Et si elle prétend aimer la France comme elle se plait souvent à le dire, elle devra s’imprégner des valeurs de notre République avant de s’engager dans une politique dont elle ne connaît pas l’Histoire.

Pierre-Alain Reynaud

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François Hollande, un candidat très ordinaire au carrefour de l’Histoire de la République

François Hollande candidat

François Hollande en meeting pour les présidentielles

François Hollande, président de la République le 6 mai 2012 ?

Depuis quelques semaines, c’est devenu possible, et même probable. Et pourtant, qui aurait pu le croire ?

Voici un an environ, j’avais écrit divers articles dans lesquels je prévoyais sa possible candidature en 2012 à la Présidence de la République, et même son éventuelle élection, alors même que Dominique Strauss-Kahn était toujours supposé le meilleur de la gauche dans la course à l’Elysée. Certains partageaient mes analyses, mais d’autres m’objectaient que j’étais dans l’erreur, considérant de leur côté que François Hollande ne pourrait jamais être un candidat crédible en raison de son insignifiance dans le monde politique.

Mais ne faut-il pas se méfier des eaux trop endormies ? L’ancien Premier secrétaire du PS a toujours nourri des ambitions secrètes, contrairement à d’autres qui n’ont jamais hésité à se mettre en avant pour manifester leur désir de conquête du pouvoir. En effet, depuis longtemps, le député de Corrèze rêvait en coulisse de devenir un jour le véritable chef de file du Parti Socialiste, et par ricochet celui de la gauche comme le fut à une époque François Mitterrand.

Des points communs entre Hollande et Mitterrand ? En vérité, par vraiment, sauf que tous deux possèdent les mêmes prénoms (?) et qu’ils ont été l’un et l’autre Premier secrétaire du Parti Socialiste.

Hormis ces deux aspects comparables, la personnalité politique de chacun de ces hommes est totalement différente. François Mitterrand était un militant de la première heure, tenace et déterminé, qui avait su regrouper dès 1971 la famille socialiste dans une optique de renouveau et d’union de la gauche. A l’inverse, François Hollande n’a jamais été combatif dans sa vie politique, et ses détracteurs de son propre camp le considère souvent comme l’homme de la « synthèse molle », « fuyant l’affrontement pour au final ne rien décider ». Par ailleurs, peu actif à l’Assemblée Nationale dans ses fonctions de député, il est resté un élu quelque peu falot ne paraissant pas avoir l’envergure d’un possible chef d’Etat.

Mais quoi qu’il en soit et sans aucun doute, François Hollande, modéré et en apparence discret, a toujours convoité la succession de François Mitterrand, l’homme du Congrès d’Epinay qui avait réussi à séduire un électorat populaire avant de remplir deux mandats présidentiels. Sauf que l’homme de la rue de Solférino végétant dans son poste de Premier secrétaire du Parti socialiste entre 1997 et 2008, n’était jamais arrivé à marquer les esprits afin de s’imposer au sein d’un pouvoir socialiste qui aurait pu lui offrir un portefeuille de ministre en cas de victoire de la gauche.

Dans de telles conditions, François Hollande risquait de stagner longtemps dans une vie politique locale, totalement éloigné des grandes affaires de l’Etat quand soudain, le 14 mai 2011, la chance lui sourit au moment même où son avenir politique paraissait incertain.

L’affaire du Sofitel à New-York mettant en cause Dominique Strauss-Kahn dans une affaire de viol présumé, allait bouleverser le contexte politique du PS, éliminant tout de suite le prétendant quasi officiel à la Présidence de la République.

En quelques heures, François Hollande se positionnait tout à coup comme l’un des principaux candidats aux primaires socialistes, et surprenait ainsi toute la classe politique de gauche comme de droite, mais aussi un très vaste électorat touchant des citoyens de toutes tendances.

François Hollande allait vite prendre une revanche sur le passé autour d’une crédibilité croissante et remarquable, pratiquement sans faille à l’heure d’aujourd’hui.

Que deviendra la France si François Hollande est élu le 6 mai 2012 ?

Il faut être clair sur ce point. Le doute, s’il en existe un, n’est pas rattaché à l’homme, François Hollande étant comme je viens de le dire à l’instant même, un candidat parfaitement crédible.

Par ailleurs, il se présente aussi comme un homme de convictions, sincère et bien décidé à changer la Nation en présentant un vaste projet de réformes économiques et sociales.

Mais le problème réel, (et il existe), provient de certaines personnalités politiques qui l’accompagnent dont la plupart évoluera évidemment dans son très proche entourage s’il est élu Président de la République. Tous ceux et celles qui deviendront ministres dans le futur gouvernement de gauche ne seront pas simplement des exécutants du pouvoir, mais des hommes ou des femmes puissants qui parviendront à manipuler le Président Hollande, ce dernier devenant alors « l’homme de paille » du Parti Socialiste.

D’ores et déjà, on peut s’attendre à un Etat « perturbé » où chaque voix éminente pourrait déclencher une prépondérance des membres de l’exécutif, entraînant ainsi des problèmes de toutes sortes, pareils aux nombreux chaos que la France connût dans les dernières années de la Quatrième République.

Mais François Hollande peut-il nous surprendre encore ?

Peut-il être devenu l’homme déterminé et plutôt courageux que nous avons découvert lors du meeting du Bourget le 22 janvier dernier ? Voici la véritable énigme !

En évidence, François Hollande semble avoir changé depuis quelques mois. A première vue, il a pris le costume de présidentiable, et les citoyens de gauche ne peuvent que s’en réjouir.

Mais pourra-t-il faire face à toutes les difficultés qui se présenteront à lui ?

A mon sens, devenu Président de la République, il peut très capable d’affronter la nouvelle Opposition et de défendre ses propres valeurs. Par contre, les vrais problèmes qu’il devra combattre, viendront de sa propre majorité où les divergences politiques seront multiples au fil du temps. D’autant plus que ceux et celles qui le soutiennent aujourd’hui dans le seul but d’une reconquête du pouvoir par la Gauche, lui procureront bien des soucis dans les années à venir : opposés de toujours à François Hollande, ils pourraient bien le déstabiliser comme ce fut déjà le cas par le passé à maintes reprises. Ces hommes ou ces femmes sont nombreux : ils s’appellent Pierre Moscovici, Laurent Fabius, Jack Lang, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, sans oublier Martine Aubry, Cécile Duflot, Eva Joly, et même Jean-Luc Mélenchon qui n’avait pas hésité de comparer Hollande à un « capitaine de pédalo » … Sont-ils les seuls ou les seules à connaître de grandes divergences avec le député de Corrèze ? Certainement pas, et il serait possible d’en citer beaucoup d’autres … Mais pour cette gauche unie en apparence, mais déchirée dans ses idéologies, François Hollande n’est-il pas le bon « cheval de Troie » qui lui permettra de revenir aux affaires et de reprendre enfin le pouvoir républicain ?

Si le grand rassemblement de la famille de gauche semble aujourd’hui être bien réel, il risque d’être cependant très éphémère après le 6 mai 2012 ! Encore une fois, le sort de la France sera mis à rude épreuve dans un contexte économique devenu extrêmement difficile et dans une situation sociale au bord de l’explosion.

Pierre-Alain Reynaud

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François Bayrou peut-il créer une dynamique de rassemblement ?

Bayrou, le candidat du Rassemblement National ?

François Bayrou, Président ?

2012 ne sera pas une année comme les autres pour la France et pour l’avenir de la Nation.
Dans un contexte difficile et incertain où la récession menace toujours plus la stabilité du Pays et particulièrement l’économie et l’emploi, les candidats à la Présidence de la République ont grand mal à présenter un programme cohérent et crédible. D’autant plus qu’ils sont contraints de chiffrer exactement le coût des réformes sociales alors que la dette publique ne fait que s’accroitre.
Inévitablement, les années futures dépendront de la volonté du peuple français et de la capacité de ses représentants politiques. Sans rassemblement des citoyens et des citoyennes issus des plus diverses sensibilités, il ne peut y avoir d’issue et de solutions réelles pour redresser le Pays.
La France a besoin d’une immense union nationale avec un désir commun, celui d’avancer d’une part, vers le développement industriel de notre territoire, et d’autre part, vers le progrès social.
Sans cette détermination, il sera impossible de trouver une issue à la crise économique et financière qui gangrène notre société et nos espérances.
Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises dans de nombreux articles ou dans certains interviews récents, le vote des français ne doit pas se focaliser sur le principal candidat de la droite ou sur le principal candidat de la gauche. L’alternance politique est une erreur grossière que la France commet depuis longtemps à chaque élection, sous prétexte que l’on vote pour le candidat d’un grand parti d’opposition, quand on est mécontent du précédent installé au pouvoir, lui-même représentant une autre grande formation politique. Et l’on ne tient jamais compte des autres candidats « plus petits » certes, mais souvent combien intéressants !
Rassemblement et unité nationale
Pour les plus anciens d’entre nous, souvenez-vous ! Pour les plus jeunes, reprenez vos livres d’histoire et lisez !
En 1958, la France était dans une situation extrêmement critique sur la plan politique, mais aussi au niveau de son économie et de sa position en Europe et dans le Monde. De surcroît, notre Pays subissait les violents contre-coups de la guerre d’Algérie qui déstabilisait complètement l’édifice de la Nation et les règles fondamentales de la République.
Dans l’agitation et le désordre, on fit appel in extrémis au Général de Gaulle, l’homme qui s’était illustré par la mise en place des mouvements de résistance le 18 juin 1940.
Charles de Gaulle rappelé aux affaires (il avait dirigé la France dans le gouvernement provisoire de  l’après-guerre en 1945), amorca alors une politique de rassemblement du peuple français pour relever la Nation de ses troubles et de ses misères. L’effet fut rapide et extrêmement positif. En peu de temps, le Pays se releva de ses problèmes, et bientôt la France retrouva très vite une place privilégiée au milieu des grandes puissances mondiales.
En évidence, nous n’allons pas épiloguer sur une époque aujourd’hui lontaine, mais par contre, nous avons le devoir de nous pencher sur les effets d’une union nationale qui ne pourrait que bénéfique à tous les citoyens de la Nation.
Ainsi, François Bayrou, l’un des représentants forts du centrisme français, a le profond souhait de rassembler une majorité d’électeurs et d’électrices qui aujourd’hui, recherchent une politique nouvelle et en particulier des horizons nouveaux.
François Bayrou a un vrai projet de société. Il est possible que l’on ne soit pas d’accord sur tous les points de son programme, mais à mon avis (et de nombreux sont ceux qui pensent comme moi à ce sujet), il représente une alternance positive pour changer la France, tout en conservant les valeurs fondamentales de nos régions et de notre patrimoine.
Il ne faut pas oublier que François Bayrou a été un grand leader lors des présidentielles de 2007 et avait failli être présent au second tour des élections, avec des chances d’être élu Président de la République.
Aujourd’hui, il est l’homme qui est le seul (et je dis bien le seul) à pouvoir faire la réunion des électeurs du Centre avec certains issus de la Droite et de la Gauche. Cette union, si elle arrive à se réaliser, représenterait une majorité de français représentée à l’Assemblée Nationale par des députés réunificateurs, tandis que le gouvernement composé de ministres issus de diverses sensibilités politiques construirait une nouvelle France basée sur les nombreuses attentes d’un peuple qui aspire à la stablité et à la quiétude.
François Bayrou se présente comme un « homme libre » et j’ai la conviction qu’il est sincère à ce niveau. Récemment, il a expliqué devant les médias qu’il serait en 2012 le «candidat  des jeunes, des chômeurs, des smicards et de tous les oubliés de la société ».
Alors, faut-il donc voter pour François Bayrou ? A chacun ses opinions et ses idées. De toute manière, je considère que l’ancien Ministre de l’Education Nationale et député des Pyrénées Atlantiques depuis 1986 est l’un des mieux placés pour donner à la France les moyens indispensables pour sortir de la crise et pour construire une politique de progrès et d’avenir.
François Bayrou mieux que Nicolas Sarkozy ou que François Hollande ? Très certainement.
Mais à chacun de se faire une opinion et d’apporter ses appréciations personnelles.
Le choix d’un vote doit se concrétiser par une volonté propre hors de toutes influences et de toutes pressions. C’est sur point  et sur ce point seulement que se situe le pouvoir du peuple et du suffrage universel.
Pierre-Alain Reynaud
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Présidentielles : un vote pour quelle société ?

Elections présidentieles 2012Le temps de la réflexion est arrivé.
A cent jours du premier tour des élections présidentielles, et contrairement à ce que disent certains médias, il y a lieu grandement de s’inquiéter.
S’inquiéter pourquoi ? A cette heure de grand changement et d’énorme crise économique et sociale, aucun des candidats déclarés (hormis Madame Le Pen) n’a pu présenter aux français un programme susceptible d’intéresser positivement les électeurs et les électrices de  notre Pays. Il est déjà un peu tard pour proposer des véritables réformes indispensables pour ralentir le désastre qui aura lieu avant la fin de l’année 2012.
Dans la réalité des faits, les prétendants ou prétendantes à l’Elysée n’ont aucune solution, et même la Présidente du Front National n’arrive pas à nous convaincre tant ses remèdes « miracle » ne sont-ils pas à la hauteur d’une situation très alarmante, après la perte du triple « A » par la France.
Ainsi, comment pouvons-nous intervenir dans les grandes orientations de la Nation alors que personne n’est en état de nous conduire positivement sur les chemins de l’analyse, des projets de redressement et des actions à entreprendre.
Tout d’abord, il faut dire que la France n’est pas la seule à être touchée par la crise. La récession est globale, et elle frappe particulièrement tous l’Occident depuis plusieurs années. Hélas, c’est à notre tour d’être dans la tourmente, comme l’ont été précédemment la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et tout dernièrement l’Italie, pour ne citer que les principaux pays frappés par ce séisme  financier.
Il faut donc considérer que de nombreux facteurs de transformation agissent sur notre société qui ne sera plus celle que nous connaissions encore voici quelques 2 ou 3 décennies. Le monde change, qu’on le veuille ou non, et cela fait partie de l’évolution des temps que chaque génération traverse depuis des siècles et des siècles.
De cette façon, trois facteurs de changement méritent de retenir toute notre attention :
1./ Le premier porte sur le formidable développement des techniques scientifiques qui n’a plus de limites. Les rêves technologiques d’une époque passée, deviennent souvent des réalités ou tout au moins se projettent dans un très proche avenir. Et de là, l’homme ressent un sentiment de surpuissance et considère que tout est possible  – même l’impossible –  et fasciné par son considérable pouvoir de la science, il est tenté d’attendre la solution à tous ses problèmes, sans en mesure parfois les dramatiques conséquences.
2./ Le second facteur porte sur la fin réelle d’une homogénéité des sociétés. Bien avant les mouvements résultant de la mondialisation, l’Europe occidentale a connu et connaît toujours de larges vagues d’immigration. Ainsi, dans la quasi totalité des pays, cohabitent des peuples et des personnes aux origines ethniques les plus variées, et aux cultures et religions les plus diverses.
Pour certaines générations, il apparaît une sorte d’inadaptation à vivre différemment et ce sentiment provoque des réactions difficiles chez un certain nombre de personnes attachées à leurs idées patriotiques.
En face, pour les étrangers qui s’installent en France ou ailleurs, il existe un sentiment de mal être, ces derniers ayant l’impression de ne pas se sentir bien accueillis.
3./ Enfin, depuis de nombreuses années, chacun revendique toujours plus de droits, sans s’inquiéter réellement de ses devoirs. Et pourtant, aux droits résultant de la citoyenneté, correspondent inévitablement des obligations auxquelles aucune personne ne devrait se soustraire. Les libertés individuelles ont contribué à renforcer le sens de la responsabilité personnelle, mais l’individualisme a fini par détruire la vie sociale, du moment que chacun agit subjectivement en fonction de son intérêt propre. Ainsi, le bien commun de tous est dévalorisé par le comportement de ceux dont les seules ambitions s’appuient sur la création de richesses au détriment des plus faibles et des plus vulnérables.
Devant ces transformations inéluctables, mais indispensables pour l’avenir de tous, nous sommes amenés à nous poser des questions pour bâtir la France et le Monde de demain ;
C’est une obligation pour chaque citoyen que nous sommes de prendre en considération les problèmes qui secouent notre société et de réfléchir sur l’importance du  vote que la République nous confie à chaque échéance électorale.
Les 22 avril et 6 mai prochains, la France devrait voter massivement, la responsabilité de chacun devant écarter absolument l’abstentionnisme. Le vote est la première des revendications dont le citoyen bénéficie au titre de son appartenance à son Pays et de son attachement à sa nationalité.
Et quand nous allons voter, il ne faut s’arrêter au choix d’un candidat qui figure parmi les plus représentatifs de la vie politique. Il s’agit de voter pour un candidat (ou une candidate) qui présente les véritables valeurs de la démocratie, de la justice et de l’humanisme. Qu’importe que le candidat ou la candidate soit « un petit candidat » par rapport à ses adversaires. Souvent, c’est celui (ou celle) qui porte le plus d’espoir pour les citoyens que nous sommes, travailleurs, étudiants, retraités ou professionnels indépendants.
En conséquence, dès le 22 avril, n’oublions pas de faire le bon choix pour notre candidat ou notre candidate soit présent (ou présente) au second tour.
Quand nous savons que jusqu’à maintenant la France s’est contentée de réaliser une alternance politique entre la droite et la gauche, et que nous constatons les échecs des gouvernements successifs depuis l’ère mitterrandienne, il est GRAND TEMPS d’effectuer cette année un VRAI CHANGEMENT en votant d’une manière totalement différente.
Votre vote engendrera une nouvelle société. Si vous voulez vivre mieux, si vous désirez un emploi stable, si vous souhaitez plus de justice et plus d’équilibre social, si vous avez envie de créer un autre monde capable d’assurer votre avenir et celui de vos enfants, faîtes un vrai choix, celui de la rigueur et du bon choix.
Il y va des années futures et des horizons nouveaux et prometteurs.
Pierre-Alain Reynaud
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