François Hollande, un candidat très ordinaire au carrefour de l’Histoire de la République

François Hollande candidat

François Hollande en meeting pour les présidentielles

François Hollande, président de la République le 6 mai 2012 ?

Depuis quelques semaines, c’est devenu possible, et même probable. Et pourtant, qui aurait pu le croire ?

Voici un an environ, j’avais écrit divers articles dans lesquels je prévoyais sa possible candidature en 2012 à la Présidence de la République, et même son éventuelle élection, alors même que Dominique Strauss-Kahn était toujours supposé le meilleur de la gauche dans la course à l’Elysée. Certains partageaient mes analyses, mais d’autres m’objectaient que j’étais dans l’erreur, considérant de leur côté que François Hollande ne pourrait jamais être un candidat crédible en raison de son insignifiance dans le monde politique.

Mais ne faut-il pas se méfier des eaux trop endormies ? L’ancien Premier secrétaire du PS a toujours nourri des ambitions secrètes, contrairement à d’autres qui n’ont jamais hésité à se mettre en avant pour manifester leur désir de conquête du pouvoir. En effet, depuis longtemps, le député de Corrèze rêvait en coulisse de devenir un jour le véritable chef de file du Parti Socialiste, et par ricochet celui de la gauche comme le fut à une époque François Mitterrand.

Des points communs entre Hollande et Mitterrand ? En vérité, par vraiment, sauf que tous deux possèdent les mêmes prénoms (?) et qu’ils ont été l’un et l’autre Premier secrétaire du Parti Socialiste.

Hormis ces deux aspects comparables, la personnalité politique de chacun de ces hommes est totalement différente. François Mitterrand était un militant de la première heure, tenace et déterminé, qui avait su regrouper dès 1971 la famille socialiste dans une optique de renouveau et d’union de la gauche. A l’inverse, François Hollande n’a jamais été combatif dans sa vie politique, et ses détracteurs de son propre camp le considère souvent comme l’homme de la « synthèse molle », « fuyant l’affrontement pour au final ne rien décider ». Par ailleurs, peu actif à l’Assemblée Nationale dans ses fonctions de député, il est resté un élu quelque peu falot ne paraissant pas avoir l’envergure d’un possible chef d’Etat.

Mais quoi qu’il en soit et sans aucun doute, François Hollande, modéré et en apparence discret, a toujours convoité la succession de François Mitterrand, l’homme du Congrès d’Epinay qui avait réussi à séduire un électorat populaire avant de remplir deux mandats présidentiels. Sauf que l’homme de la rue de Solférino végétant dans son poste de Premier secrétaire du Parti socialiste entre 1997 et 2008, n’était jamais arrivé à marquer les esprits afin de s’imposer au sein d’un pouvoir socialiste qui aurait pu lui offrir un portefeuille de ministre en cas de victoire de la gauche.

Dans de telles conditions, François Hollande risquait de stagner longtemps dans une vie politique locale, totalement éloigné des grandes affaires de l’Etat quand soudain, le 14 mai 2011, la chance lui sourit au moment même où son avenir politique paraissait incertain.

L’affaire du Sofitel à New-York mettant en cause Dominique Strauss-Kahn dans une affaire de viol présumé, allait bouleverser le contexte politique du PS, éliminant tout de suite le prétendant quasi officiel à la Présidence de la République.

En quelques heures, François Hollande se positionnait tout à coup comme l’un des principaux candidats aux primaires socialistes, et surprenait ainsi toute la classe politique de gauche comme de droite, mais aussi un très vaste électorat touchant des citoyens de toutes tendances.

François Hollande allait vite prendre une revanche sur le passé autour d’une crédibilité croissante et remarquable, pratiquement sans faille à l’heure d’aujourd’hui.

Que deviendra la France si François Hollande est élu le 6 mai 2012 ?

Il faut être clair sur ce point. Le doute, s’il en existe un, n’est pas rattaché à l’homme, François Hollande étant comme je viens de le dire à l’instant même, un candidat parfaitement crédible.

Par ailleurs, il se présente aussi comme un homme de convictions, sincère et bien décidé à changer la Nation en présentant un vaste projet de réformes économiques et sociales.

Mais le problème réel, (et il existe), provient de certaines personnalités politiques qui l’accompagnent dont la plupart évoluera évidemment dans son très proche entourage s’il est élu Président de la République. Tous ceux et celles qui deviendront ministres dans le futur gouvernement de gauche ne seront pas simplement des exécutants du pouvoir, mais des hommes ou des femmes puissants qui parviendront à manipuler le Président Hollande, ce dernier devenant alors « l’homme de paille » du Parti Socialiste.

D’ores et déjà, on peut s’attendre à un Etat « perturbé » où chaque voix éminente pourrait déclencher une prépondérance des membres de l’exécutif, entraînant ainsi des problèmes de toutes sortes, pareils aux nombreux chaos que la France connût dans les dernières années de la Quatrième République.

Mais François Hollande peut-il nous surprendre encore ?

Peut-il être devenu l’homme déterminé et plutôt courageux que nous avons découvert lors du meeting du Bourget le 22 janvier dernier ? Voici la véritable énigme !

En évidence, François Hollande semble avoir changé depuis quelques mois. A première vue, il a pris le costume de présidentiable, et les citoyens de gauche ne peuvent que s’en réjouir.

Mais pourra-t-il faire face à toutes les difficultés qui se présenteront à lui ?

A mon sens, devenu Président de la République, il peut très capable d’affronter la nouvelle Opposition et de défendre ses propres valeurs. Par contre, les vrais problèmes qu’il devra combattre, viendront de sa propre majorité où les divergences politiques seront multiples au fil du temps. D’autant plus que ceux et celles qui le soutiennent aujourd’hui dans le seul but d’une reconquête du pouvoir par la Gauche, lui procureront bien des soucis dans les années à venir : opposés de toujours à François Hollande, ils pourraient bien le déstabiliser comme ce fut déjà le cas par le passé à maintes reprises. Ces hommes ou ces femmes sont nombreux : ils s’appellent Pierre Moscovici, Laurent Fabius, Jack Lang, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, sans oublier Martine Aubry, Cécile Duflot, Eva Joly, et même Jean-Luc Mélenchon qui n’avait pas hésité de comparer Hollande à un « capitaine de pédalo » … Sont-ils les seuls ou les seules à connaître de grandes divergences avec le député de Corrèze ? Certainement pas, et il serait possible d’en citer beaucoup d’autres … Mais pour cette gauche unie en apparence, mais déchirée dans ses idéologies, François Hollande n’est-il pas le bon « cheval de Troie » qui lui permettra de revenir aux affaires et de reprendre enfin le pouvoir républicain ?

Si le grand rassemblement de la famille de gauche semble aujourd’hui être bien réel, il risque d’être cependant très éphémère après le 6 mai 2012 ! Encore une fois, le sort de la France sera mis à rude épreuve dans un contexte économique devenu extrêmement difficile et dans une situation sociale au bord de l’explosion.

Pierre-Alain Reynaud

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Marine Le Pen absente le 22 avril ? Les militants du FN le redoutent

Marine le Pen se bat sur tous les fronts et tout spécialement pour obtenir les 500 parrainages qui lui permettront d’être candidate à la Présidence de la République.
Son combat vient d’aboutir sur une première victoire : Jeudi dernier 2 février, le Conseil d’Etat a décidé de transmettre au Conseil Constitutionnel la question prioritaire de constitutionalité soulevée par le Front National relative à la publicité des noms des élus accordant leur soutien et leur parrainage aux candidats à l’élection présidentielle.
En effet, l’anonymat des signatures est la principale revendication que Marine Le Pen expose depuis le début de sa campagne. La candidate du FN n’arrive pas à recueillir la totalité des parrainages qui lui sont nécessaires : A l’heure actuelle, elle ne rassemble que 340 promesses dont une majorité provient seulement des 118 conseillers régionaux et généraux que compte le Front National.
Dans de telles conditions, à 75 jours du premier tour du scrutin présidentiel et à 39 jours de la date limite de dépôt des 500 parrainages, sa situation devient compliquée et inquiétante.
Marine Le Pen pourra-t-elle donc être candidate ?
Inutile de dire que certains s’en réjouissent déjà, à commencer par la plupart des candidats qui y voient bien évidemment une concurrente gênante capable de les éliminer pour le second tour.
D’autres considèrent à juste titre, que Madame Le Pen doit pouvoir se présenter à ces élections dans le pur respect des valeurs républicaines.
Quoiqu’il en soit, si la Présidente du Front National devait être absente le 22 avril prochain, la démocratie serait une fois de plus bafouée, comme elle l’a été déjà pour d’autres raisons dans les années précédentes. Selon tous les sondages réalisés jusqu’à maintenant, Marine Le Pen représente près d’un tiers des intentions de votes et il est normal que ses électeurs potentiels puissent s’exprimer librement au jour du premier scrutin en votant pour elle s’ils le désirent.
Pour la démocratie et dans le respect des libertés de chacun, il faut impérativement que l’anonymat des parrainages soit institué ; le contraire représente une atteinte grave aux libertés individuelles et républicaines.
Le programme de Madame Le Pen et du Front National
En dehors de ce problème inquiétant qui s’inscrit dans une injustice institutionnelle, reste le projet de société que défend aujourd’hui Marine Le Pen.
A vrai dire, son programme n’est pas arrivé à me convaincre. Pour ma part, je considère qu’il est assez bâti sur des éléments un peu « simplets » qui soulignent l’inexpérience de la candidate du Front National aux affaires publiques.
La situation de la France est grave, et on ne peut pas prendre des décisions qui seraient suceptibles de l’entraîner dans une catastrophe nationale dont les effets seraient en évidence irreversibles.
Madame Le Pen croit avoir trouvé les solutions aux difficultés qui grèvent la Nation. Hélas, si tout cela était si simple, l’avenir de notre Pays ne serait pas si inquiétant. Et même les candidats actuels faisant preuve d’une expérience politique reconnue, ne semblent pas vraiment capables d’une part, de faire face à la crise économique et sociale, et d’autre part, de redresser les graves erreurs du passé.
Madame Le Pen n’a pas la stature d’un Charles de Gaulle, ni sa puissance ou son charisme.
Dans le meilleur des cas, elle pourrait être une élue locale d’une certaine valeur, mais toutefois, il est impensable de l’imaginer à la tête de la nation française.
Avant de conclure, je dirai que le seul et véritable mérite de la Présidente du Front National réside dans ses actions virulentes qui permettent de dénoncer les dérives de trente années de pouvoir partagées entre la droit et la gauche, sans oublier les scandales que nous connaissons tous faisant de la France, sans aucune exagération une sorte de république bananière.
Pierre-Alain Reynaud
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François Bayrou peut-il créer une dynamique de rassemblement ?

Bayrou, le candidat du Rassemblement National ?

François Bayrou, Président ?

2012 ne sera pas une année comme les autres pour la France et pour l’avenir de la Nation.
Dans un contexte difficile et incertain où la récession menace toujours plus la stabilité du Pays et particulièrement l’économie et l’emploi, les candidats à la Présidence de la République ont grand mal à présenter un programme cohérent et crédible. D’autant plus qu’ils sont contraints de chiffrer exactement le coût des réformes sociales alors que la dette publique ne fait que s’accroitre.
Inévitablement, les années futures dépendront de la volonté du peuple français et de la capacité de ses représentants politiques. Sans rassemblement des citoyens et des citoyennes issus des plus diverses sensibilités, il ne peut y avoir d’issue et de solutions réelles pour redresser le Pays.
La France a besoin d’une immense union nationale avec un désir commun, celui d’avancer d’une part, vers le développement industriel de notre territoire, et d’autre part, vers le progrès social.
Sans cette détermination, il sera impossible de trouver une issue à la crise économique et financière qui gangrène notre société et nos espérances.
Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises dans de nombreux articles ou dans certains interviews récents, le vote des français ne doit pas se focaliser sur le principal candidat de la droite ou sur le principal candidat de la gauche. L’alternance politique est une erreur grossière que la France commet depuis longtemps à chaque élection, sous prétexte que l’on vote pour le candidat d’un grand parti d’opposition, quand on est mécontent du précédent installé au pouvoir, lui-même représentant une autre grande formation politique. Et l’on ne tient jamais compte des autres candidats « plus petits » certes, mais souvent combien intéressants !
Rassemblement et unité nationale
Pour les plus anciens d’entre nous, souvenez-vous ! Pour les plus jeunes, reprenez vos livres d’histoire et lisez !
En 1958, la France était dans une situation extrêmement critique sur la plan politique, mais aussi au niveau de son économie et de sa position en Europe et dans le Monde. De surcroît, notre Pays subissait les violents contre-coups de la guerre d’Algérie qui déstabilisait complètement l’édifice de la Nation et les règles fondamentales de la République.
Dans l’agitation et le désordre, on fit appel in extrémis au Général de Gaulle, l’homme qui s’était illustré par la mise en place des mouvements de résistance le 18 juin 1940.
Charles de Gaulle rappelé aux affaires (il avait dirigé la France dans le gouvernement provisoire de  l’après-guerre en 1945), amorca alors une politique de rassemblement du peuple français pour relever la Nation de ses troubles et de ses misères. L’effet fut rapide et extrêmement positif. En peu de temps, le Pays se releva de ses problèmes, et bientôt la France retrouva très vite une place privilégiée au milieu des grandes puissances mondiales.
En évidence, nous n’allons pas épiloguer sur une époque aujourd’hui lontaine, mais par contre, nous avons le devoir de nous pencher sur les effets d’une union nationale qui ne pourrait que bénéfique à tous les citoyens de la Nation.
Ainsi, François Bayrou, l’un des représentants forts du centrisme français, a le profond souhait de rassembler une majorité d’électeurs et d’électrices qui aujourd’hui, recherchent une politique nouvelle et en particulier des horizons nouveaux.
François Bayrou a un vrai projet de société. Il est possible que l’on ne soit pas d’accord sur tous les points de son programme, mais à mon avis (et de nombreux sont ceux qui pensent comme moi à ce sujet), il représente une alternance positive pour changer la France, tout en conservant les valeurs fondamentales de nos régions et de notre patrimoine.
Il ne faut pas oublier que François Bayrou a été un grand leader lors des présidentielles de 2007 et avait failli être présent au second tour des élections, avec des chances d’être élu Président de la République.
Aujourd’hui, il est l’homme qui est le seul (et je dis bien le seul) à pouvoir faire la réunion des électeurs du Centre avec certains issus de la Droite et de la Gauche. Cette union, si elle arrive à se réaliser, représenterait une majorité de français représentée à l’Assemblée Nationale par des députés réunificateurs, tandis que le gouvernement composé de ministres issus de diverses sensibilités politiques construirait une nouvelle France basée sur les nombreuses attentes d’un peuple qui aspire à la stablité et à la quiétude.
François Bayrou se présente comme un « homme libre » et j’ai la conviction qu’il est sincère à ce niveau. Récemment, il a expliqué devant les médias qu’il serait en 2012 le «candidat  des jeunes, des chômeurs, des smicards et de tous les oubliés de la société ».
Alors, faut-il donc voter pour François Bayrou ? A chacun ses opinions et ses idées. De toute manière, je considère que l’ancien Ministre de l’Education Nationale et député des Pyrénées Atlantiques depuis 1986 est l’un des mieux placés pour donner à la France les moyens indispensables pour sortir de la crise et pour construire une politique de progrès et d’avenir.
François Bayrou mieux que Nicolas Sarkozy ou que François Hollande ? Très certainement.
Mais à chacun de se faire une opinion et d’apporter ses appréciations personnelles.
Le choix d’un vote doit se concrétiser par une volonté propre hors de toutes influences et de toutes pressions. C’est sur point  et sur ce point seulement que se situe le pouvoir du peuple et du suffrage universel.
Pierre-Alain Reynaud
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Faut-il voter pour Jean-Luc Mélenchon ?

Président de la République ?

Jean-Luc Mélenchon, Président ?

Le candidat du Front de Gauche aux élections présidentielles est souvent contesté et décrié du fait de ses propos ou de ses prises de position. En effet, Jean-Luc Mélenchon , actuellement député européen, co-Président du Parti de Gauche et ancien ministre de l’enseignement  professionnel n’est pas un homme politique commun comme ce fut le cas aussi à une autre époque, Georges Marchais alors secrétaire général du Parti Communiste.
Son franc-parler lui attire des sympathies certes, mais au final, il fait assez peur à la France de la même manière que Jean-Marie Le Pen inquiétait et inquiète encore une certaine classe sociale.
Jean-Luc Mélenchon est catalogué comme extrême : extrême dans ses paroles, extrême dans ses discours, extrême dans son projet politique, extrême dans ses relations avec ses partenaires de la Gauche. Indigné, révolté, il critique rudement ses adversaires, et agresse volontiers les médias, n’hésitant même pas un jour d’octobre 2010 à traiter David Pujadas, présentateur du 20 heures  de France 2, de « salaud » et de « larbin » dans un documentaire de Pierre Carle intitulé « Fin de concession ».
En fait, Jean-Luc Mélenchon se bat depuis des années pour un changement radical du système politique français. Engagé dans tous les combats populaires, il se qualifie lui-même de socialiste républicain avec comme ambition ultime d’être « le rassembleur de toute la gauche » sur une ligne politique antilibérale, voire anticapitaliste issue de la « révolution par les urnes », pour gouverner et transformer en profondeur la nation française.
La « République » vue par Mélenchon est prête à faire rêver les masses populaires, celles d’un prolétariat et d’un monde ouvrier issu directement de Germinal. Mais cette république inquiète évidemment une majorité d’institutions et de citoyens : un grand patronat qui redoute ce fossoyeur du capitalisme libéral, une France moyenne hostile à un changement violent susceptible de mettre en péril les « petits intérêts privés », des chefs d’entreprises de PME ou PMI qui voient en lui une réminiscence des idéologies communistes, sans oublier une droite « réactionnaire » qui ressurgit de ses cendres et dont les membres, de plus en plus nombreux, se rattachent à un  nationalisme fleurissant et aux vieilles idées du Front National.
Alors que penser de Mélenchon ? Idéaliste, Provocateur, Révolutionnaire ? Ou simplement un socialiste convaincu du pouvoir réel par le peuple ?
Il est clair que député européen est certainement le plus « démocrate » de tous les candidats aujourd’hui en présence. S’il est un opposant farouche à Nicolas Sarkozy et à Marine Le Pen, s’il ne fait pas confiance à François Bayrou et aux centristes en général, s’il a une méfiance même envers certains partis de la gauche, il est également bien loin du « capitaine de pédalo » pour lequel il n’a pas beaucoup d’estime au sens politique du mot.
Jean-Luc Mélenchon a pris ses distances avec l’ensemble de la classe politique. Convaincu que l’on peut changer la France par une révolution par les urnes, il souhaite évidemment qu’une majorité des électeurs de gauche se porte sur son nom au premier tour des présidentielles.
Faut-il donc voter Mélenchon ? Ma réponse peut vous étonner, mais j’ai la ferme conviction qu’il est le seul à l’heure actuelle à avoir la volonté de donner à la France une nouvelle politique absolument opposée à celle que nous avons connue voici ces vingt dernières années, à savoir donc un gouvernement populaire où le peuple reprendra le pouvoir face aux puissances financières et au grand capitalisme.
Voter pour Jean-Luc Mélenchon, c’est changer la France pour des valeurs républicaines aujourd’hui disparues. Voter pour Jean-Luc Mélanchon, c’est retrouver une vraie démocratie qui donnera à la classe ouvrière de nouveaux espoirs comme ce fut le cas à l’époque du Front Populaire. Voter pour Jean-Luc Mélenchon, c’est s’engager dès maintenant pour la mise en place de la Sixième République.
Avec tous les avantages mais aussi tous les risques qu’un changement de régime peut entrainer pour la stabilité et l’avenir d’une Nation !…
Pierre-Alain Reynaud
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Présidentielles : un vote pour quelle société ?

Elections présidentieles 2012Le temps de la réflexion est arrivé.
A cent jours du premier tour des élections présidentielles, et contrairement à ce que disent certains médias, il y a lieu grandement de s’inquiéter.
S’inquiéter pourquoi ? A cette heure de grand changement et d’énorme crise économique et sociale, aucun des candidats déclarés (hormis Madame Le Pen) n’a pu présenter aux français un programme susceptible d’intéresser positivement les électeurs et les électrices de  notre Pays. Il est déjà un peu tard pour proposer des véritables réformes indispensables pour ralentir le désastre qui aura lieu avant la fin de l’année 2012.
Dans la réalité des faits, les prétendants ou prétendantes à l’Elysée n’ont aucune solution, et même la Présidente du Front National n’arrive pas à nous convaincre tant ses remèdes « miracle » ne sont-ils pas à la hauteur d’une situation très alarmante, après la perte du triple « A » par la France.
Ainsi, comment pouvons-nous intervenir dans les grandes orientations de la Nation alors que personne n’est en état de nous conduire positivement sur les chemins de l’analyse, des projets de redressement et des actions à entreprendre.
Tout d’abord, il faut dire que la France n’est pas la seule à être touchée par la crise. La récession est globale, et elle frappe particulièrement tous l’Occident depuis plusieurs années. Hélas, c’est à notre tour d’être dans la tourmente, comme l’ont été précédemment la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et tout dernièrement l’Italie, pour ne citer que les principaux pays frappés par ce séisme  financier.
Il faut donc considérer que de nombreux facteurs de transformation agissent sur notre société qui ne sera plus celle que nous connaissions encore voici quelques 2 ou 3 décennies. Le monde change, qu’on le veuille ou non, et cela fait partie de l’évolution des temps que chaque génération traverse depuis des siècles et des siècles.
De cette façon, trois facteurs de changement méritent de retenir toute notre attention :
1./ Le premier porte sur le formidable développement des techniques scientifiques qui n’a plus de limites. Les rêves technologiques d’une époque passée, deviennent souvent des réalités ou tout au moins se projettent dans un très proche avenir. Et de là, l’homme ressent un sentiment de surpuissance et considère que tout est possible  – même l’impossible –  et fasciné par son considérable pouvoir de la science, il est tenté d’attendre la solution à tous ses problèmes, sans en mesure parfois les dramatiques conséquences.
2./ Le second facteur porte sur la fin réelle d’une homogénéité des sociétés. Bien avant les mouvements résultant de la mondialisation, l’Europe occidentale a connu et connaît toujours de larges vagues d’immigration. Ainsi, dans la quasi totalité des pays, cohabitent des peuples et des personnes aux origines ethniques les plus variées, et aux cultures et religions les plus diverses.
Pour certaines générations, il apparaît une sorte d’inadaptation à vivre différemment et ce sentiment provoque des réactions difficiles chez un certain nombre de personnes attachées à leurs idées patriotiques.
En face, pour les étrangers qui s’installent en France ou ailleurs, il existe un sentiment de mal être, ces derniers ayant l’impression de ne pas se sentir bien accueillis.
3./ Enfin, depuis de nombreuses années, chacun revendique toujours plus de droits, sans s’inquiéter réellement de ses devoirs. Et pourtant, aux droits résultant de la citoyenneté, correspondent inévitablement des obligations auxquelles aucune personne ne devrait se soustraire. Les libertés individuelles ont contribué à renforcer le sens de la responsabilité personnelle, mais l’individualisme a fini par détruire la vie sociale, du moment que chacun agit subjectivement en fonction de son intérêt propre. Ainsi, le bien commun de tous est dévalorisé par le comportement de ceux dont les seules ambitions s’appuient sur la création de richesses au détriment des plus faibles et des plus vulnérables.
Devant ces transformations inéluctables, mais indispensables pour l’avenir de tous, nous sommes amenés à nous poser des questions pour bâtir la France et le Monde de demain ;
C’est une obligation pour chaque citoyen que nous sommes de prendre en considération les problèmes qui secouent notre société et de réfléchir sur l’importance du  vote que la République nous confie à chaque échéance électorale.
Les 22 avril et 6 mai prochains, la France devrait voter massivement, la responsabilité de chacun devant écarter absolument l’abstentionnisme. Le vote est la première des revendications dont le citoyen bénéficie au titre de son appartenance à son Pays et de son attachement à sa nationalité.
Et quand nous allons voter, il ne faut s’arrêter au choix d’un candidat qui figure parmi les plus représentatifs de la vie politique. Il s’agit de voter pour un candidat (ou une candidate) qui présente les véritables valeurs de la démocratie, de la justice et de l’humanisme. Qu’importe que le candidat ou la candidate soit « un petit candidat » par rapport à ses adversaires. Souvent, c’est celui (ou celle) qui porte le plus d’espoir pour les citoyens que nous sommes, travailleurs, étudiants, retraités ou professionnels indépendants.
En conséquence, dès le 22 avril, n’oublions pas de faire le bon choix pour notre candidat ou notre candidate soit présent (ou présente) au second tour.
Quand nous savons que jusqu’à maintenant la France s’est contentée de réaliser une alternance politique entre la droite et la gauche, et que nous constatons les échecs des gouvernements successifs depuis l’ère mitterrandienne, il est GRAND TEMPS d’effectuer cette année un VRAI CHANGEMENT en votant d’une manière totalement différente.
Votre vote engendrera une nouvelle société. Si vous voulez vivre mieux, si vous désirez un emploi stable, si vous souhaitez plus de justice et plus d’équilibre social, si vous avez envie de créer un autre monde capable d’assurer votre avenir et celui de vos enfants, faîtes un vrai choix, celui de la rigueur et du bon choix.
Il y va des années futures et des horizons nouveaux et prometteurs.
Pierre-Alain Reynaud
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Comment votera la France rurale en 2012

Bully-sur-LoireAu mois de décembre 2011, j’ai effectué un long périple à travers la France, et tout spécialement dans les secteurs ruraux et les villages qui conservent encore de nos jours leurs coutumes et leurs traditions. La première observation affiche l’énorme contraste existant entre les valeurs de  nos campagnes et les malaises des banlieues ou des cités. C’est ainsi qu’au fond d’une région française du nord ou du sud, de l’est ou de l’ouest, le bonheur du terroir s’exprime toujours de la même manière qu’il y a 30 ou 40 ans. Il est vrai que la mémoire est omniprésente parmi les populations disséminées au milieu des petits bourgs et des hameaux où le temps de vivre et d’exister est une priorité des habitants.
En parcourant les villages, je m’y suis longuement arrêté et quelques-uns notamment m’ont apporté la nostalgie d’un temps aujourd’hui assurément dépassé (certains le considèrent même comme ringard), mais rempli d’usages, de croyances, de rites et de survivances qui font infiniment la légende de la France profonde.
C’est ainsi que Noël prend toute sa dimension : la fête religieuse de la chrétienté n’est pas supplantée par le caractère commercial et païen de cette célébration : la crèche est bien présente partout dans les chaumières et le Divin Enfant est même chanté par ceux ou celles qui ne sont pas des catholiques pratiquants.
Dans ces campagnes tranquilles totalement opposées à la fièvre des grandes agglomérations, Noël est aussi une grande fête familiale où les aînés s’entourent de leurs enfants et de leurs petits  enfants. Ce ne sont pas les cadeaux qui symbolisent forcément la commémoration de la Nativité, mais plutôt les réunions de ceux et de celles qui ont des liens très forts par la parenté, l’amitié et l’amour. Ainsi, en Provence, au cœur des Alpilles, il est encore très courant que l’aïeul arrose d’un verre de vin cuit, la bûche dans la cheminée en prononçant en provencal les paroles solennelles de la bénédiction : « Alegre ! Diou nous alegre !Cacho-fio ven, tout ben ven. Diou nous fague la graci de veire l’an que ven, Se sian pas mai, siguen pas men ! »
(Traduction : « Réjouissons-nous ! Que Dieu nous donne la joie ! Avec la Noël, nous arrivent tous les biens. Que Dieu nous fasse la grâce de voir l’année qui va venir ! Et si l’an prochain nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins. »)
Nous comprenons donc facilement que les traditions, les us et les coutumes sont encore bien présents dans notre société, même chez les jeunes qui, pour la plupart d’entre eux, souhaitent conserver l’hoirie culturelle, spirituelle et populaire qui vient de leurs parents ou de leurs ancêtres.
Alors, il ne faut pas nous faire croire que la France abandonne délibération son héritage, aspirée par la mondialisation et la percée des cultures étrangères venues des autres continents.
Les Français de la France rurale sont trop attachés à leurs valeurs pour accepter une Nation qui perdrait son identité, ses idéaux et son authenticité.
Et cette France-là votera certainement pour le ou les candidats ou candidates qui seront à même de défendre le Pays, non pas uniquement dans la réforme politique, économique et sociale, mais aussi dans ses origines, son histoire et son immense culture.
La plupart des français n’a pas envie (et notamment ceux ou celles issus de nos provinces) de voir le patrimoine de la Nation terni et défiguré par des civilisations du reste fort respectables, mais qui aurient tendance à s’enraciner et à s’étendre au détriment d’un passé et d’une mémoire nationale collective.
Lors de mes multiples rencontres avec un public parfaitement conscient de la situation française, j’ai appris que les gens des villages, des campagnes et en général du monde rural, avait bien l’intention de soutenir la France et particulièrement l’individualité de chacune de ses régions et de ses terroirs.
« La France doit rester la France », m’a dit clairement le maire d’une commune visitée. « Et autant que je serai à la tête de mon village, je défendrai par mes actions et par mon vote au moment des élections, l’identité de nos aînés comme celle des générations futures. »
Pierre-Alain Reynaud
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Et si François Hollande était l’homme de paille du PS …

Parti Socialiste

François Hollande, homme de paille ou otage de la gauche ?

Voici quelques jours, François Hollande avait présenté à la presse son équipe de campagne et à l’arrivée nous avons eu quelques surprises qui n’ont rien de bien positif pour voter allègrement socialiste les 22 avril et 6 mai 2012.

Alors dès maintenant, analysons la situation.

Pierre Moscovici très proche de Dominique Strauss-Kahn avant l’arrestation de ce dernier, a vite rallié François Hollande bien différent de DSK à tous points de vue politique. Pourquoi ? Une grande ambition personnelle qui le place aujourd’hui directeur de campagne pour la présidentielle, et certainement Premier Ministre si l’ancien secrétaire du PS est élu. Mais l’appétit de Monsieur Moscovici ne s’arrête pas uniquement à Matignon : coordinateur de la campagne des primaires de François Hollande, porteur d’une équipe de campagne dite de « rassemblement de toutes les sensibilités » de la famille socialiste, le député du Doubs compte bien avoir la direction des affaires et jouer dans les coulisses le rôle de Chef d’Etat.

Bien entendu, François Hollande s’est entouré de quelques-uns de ses propres, tels que Jean-Marc Ayrault, Président du groupe PS à l’Assemblée Nationale, Michel Sapin, Claude Bartolone ou encore Julien Dray, l’un de ses discrets fidèles. Mais dans la réalité, comment la situation va évoluer ?

Monsieur Hollande pense disposer autour de lui d’une garde rapprochée : en apparence, on pourrait l’imaginer, mais concrètement tout est bien différent avec la lourde présence de Martine Aubry toujours patronne du PS qui en temps opportun, saura mettre en porte-à-faux son ancien adversaire comme elle voulut le faire à maintes reprises lors des débats télévisés de la primaire.

Quant aux autres participants autour du candidat aux présidentielles, ils sont assez insignifiants ou tout au moins sans grande envergure : Jean-Yves Le Drian pour la défense nationale, André Vallin pour la justice, François Rebsamen pour la sécurité, Kader Arif pour la coopération, Alain Rousset pour la production, autant d’hommes qui ne feront pas grand poids s’ils parviennent à décrocher un jour leur portefeuille de ministre. Un petit bonus toutefois pour Marisol Touraine chargée du social, Jérôme Cahuzac délégué au budget, mais aussi pour Vincent Peillon responsable de l’éducation et de recherche.

Et puis il y a aussi ceux qui s’imposent à François Hollande dès aujourd’hui et qui exerceront par la suite une forte pression sur le député corrézien s’il est élu à la fonction suprême : Il s’agit notamment de Manuels Valls bien décidé à dicter ses propres idées, et de Jean-Michel Baylet issu du tout petit parti des radicaux de gauche, mais déterminé à se faire une place dans le PS malgré ses maigres résultats aux primaires socialistes.

Enfin, il y a les « vieux de la vieille », les anciens poids lourds de l’époque mitterrandienne qui se feraient presque oublier afin de ne pas gêner l’arrivée de la gauche au pouvoir, mais qui restent toutefois bien présents et qui reparaîtront au moment de la distribution des cartes.

Sans aucun doute, la plus surprenante des surprises se situe dans l’absence de Ségolène Royal et surtout d’Arnaud Montebourg dans la campagne électorale. Pour quels motifs ? Seul François Hollande pourrait sans doute nous le préciser et nous en donner les bonnes raisons.

En tout cas, l’erreur est grande et risque de le gêner dans son accession au pouvoir.

En résumé, le cas « Hollande » reste particulier et très sincèrement jusqu’à ce jour, nous n’avons pas encore eu l’impression que François Hollande était de l’homme de la situation, l’homme qui dirige véritablement une équipe pour accéder au pouvoir contrairement à ce que nous avons connu avec François Mitterrand, Jacques Chirac et dernièrement Nicolas Sarkozy.

Dans une période de crise et de grandes difficultés où plus que jamais le Pays doit être conduit par un Chef d’Etat charismatique, puissant et volontaire, François Hollande fait figure d’un homme hésitant et timoré. Non pas qu’il ne possède pas de qualités sérieuses pour ses idées et ses souhaits pour changer la France ; mais certainement il n’aura pas la force d’imposer un projet politique qui lui échappe face à une opposition virulente certes, mais aussi face à son propre camp dont les thèmes de réformes sont bien différents des siens.

François Hollande, homme de paille du Parti Socialiste ? Nous pouvons le craindre quand nous connaissons parfaitement les divergences qui existent au sein du PS, mais surtout quand nous découvrons les immenses ambitions qui animent les nouveaux loups du Parti.

En conclusion, si la gauche gagne et en particulier l’équipe socialiste, une première politique pourrait avoir lieu en France : l’arrivée à la présidence de la République d’une poignée d’hommes du Parti Socialiste dirigeant la France avec leur porte-parole officiel en la personne de François Hollande.

Les décisions seraient prises dans une sorte de Directoire pouvant s’identifier à celui de la Première République, ce qui finalement pourrait être le meilleur pouvoir politique républicain que l’on n’ait jamais eu depuis.

Pierre-Alain Reynaud

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L’immigration, quelles solutions pour l’avenir ?

Drapeau français

A cinq mois des élections présidentielles, la quasi-totalité des candidats présumés parlent de tout et de rien, et s’arrêtent toujours sur les mêmes sujets en évitant les grands problèmes de société tels que le chômage, la relance industrielle, la sécurité ou l’immigration. Droite et gauche occultent donc une situation qui se dégrade que ce soit à l’échelon économique ou à l’échelon social.

Mais au-delà de la récession qui frappe notre pays comme tant d’autres, il existe une question  à laquelle il va falloir répondre tôt ou tard face à des citoyens qui demandent depuis longtemps un éclaircissement indispensable à la France. Il s’agit de l’immigration, thème cher aux français mais que les candidats aux présidentielles 2012 essaient de mettre de côté dans leur programme, à commencer par François Hollande qui reste extrêmement discret à ce sujet. Quant à Marine le Pen, elle adopte de son côté une attitude beaucoup plus prudente que celle de son père par le passé, préférant se focaliser sur d’autres questions moins habituelles chez le Front National.

Pourtant, l’immigration mérite un arrêt sur image prolongé afin d’analyser en profondeur les problèmes actuels et d’y apporter les solutions d’urgence qui s’imposent désormais.

En évidence, au cours des années précédentes, le gouvernement Fillon s’est penché sur la situation des flux migratoires vers la France, sans pour autant apporter les réponses qu’attendent les français. C’est ainsi que Sarkozy lui-même a souvent parlé « d’immigration choisie » ce que je considère à titre personnel comme inacceptable : En effet, le terme même « d’immigration choisie » est discriminatoire et laisse la porte ouverte à tous les abus et les injustices.

Depuis de longues années, la France reçoit de plus en plus d’étrangers qui arrivent en grand nombre sur notre territoire essentiellement pour des questions sociales : emplois, soins médicaux, allocations et revenus sociaux, etc … De cette façon, c’est une partie de la pauvreté planétaire qui rejoint notre Pays,  ce qui reste une logique de la part de peuples misérables, totalement abandonnés par leur propre Etat.

Aujourd’hui, il apparaît que l’immigration représenterait environ plus de 20 % de la population française, avec une augmentation de 10 % en 2010 sur une seule année.

A ce stade, il est temps de réguler les arrivées massives et quotidiennes d’immigrés, non pas en refoulant systématiquement les étrangers aux frontières, mais en imposant strictement à tous ceux et celles qui entrent en France les conditions de séjour suivantes :

1 / contrat de travail obligatoire pour une résidence supérieure à trois mois ou …

2 / projet social et professionnel visible après accord des autorités compétentes françaises,

3 / moyens financiers prédéfinis permettant de vivre sur le sol français dans des conditions décentes pendant un minimum de dix-huit mois, sans aucune aide sociale provenant de l’Etat ou des collectivités locales,

4 / obligation d’apprendre la langue française dans des centres de formation gratuits de l’Etat ou d’établissements agréés par les pouvoirs publics,

5 / obligation de se soumettre aux règles de la République et aux coutumes générales de la France.

6 / obligation de quitter le territoire français à l’expiration du contrat de travail, sauf dérogation spéciale accordée par le Préfet (exemple : la personne a travaillé pendant un minimum de trois années consécutives, et souhaite retrouver un nouvel emploi ou une activité professionnelle définie)

7 / obligation pendant toute la durée du séjour en France, de domicilier les 2 / 3 du salaire ou des revenus dans une banque française sans pouvoir déplacer les sommes déposées dans un autre pays (sauf dérogation spéciale accordée par le Préfet et les services fiscaux).

Bien évidemment, cette liste de conditions n’est pas exhaustive et d’autres aménagements pourront la compléter.

En résumé, l’immigration n’est pas à proscrire. Loin de là … ! N’oublions pas que la France est un pays de migration de longue date et que la venue d’étrangers a été souvent bénéfique à notre Nation et à son développement. Mais prenons garde ! La France, terre d’accueil : OUI ! La France, déversoir planétaire : NON !

Incontestablement, si nous voulons réussir une fraternité de peuples et particulièrement l’intégration sociale et politique, il faudra d’une manière impérative gérer l’immigration dans des conditions acceptables pour tous.

Nous continuerons les analyses et les études dans de prochains articles mais en attendant, vous pouvez rejoindre l’histoire de l’immigration et les thèmes s’y rattachant sur le site : www.pierre-alain-reynaud.com

Pierre-Alain Reynaud

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ATTENTION : Le Café Républicain vient d’ouvrir un débat national sur l’immigration. Il sera proposé à chacun des candidats à l’élection présidentielle de 2012.

GASPI LA HONTE …

gaspi la honte ...

Que se passe-t-il aujourd’hui ? Comment le gens se comportent-ils ? Ont-ils encore vraiment conscience de leur présent et de leur futur ? Voient-ils vraiment l’avenir avec ses problèmes grandissants, ses difficultés futures, sa crise sociale et économique qui ne fait que commencer ? 

Alors, venons-en aux faits essentiels. Les français gaspillent et en particulier les produits alimentaires. La preuve est bien réelle, telle que nous venons de la décrypter dans l’enquête d’Envoyé Spécial du jeudi 10 novembre.

Le gaspillage commence dans les cantines et restaurants scolaires où dans une moyenne nationale plus de 25 % des produits élaborés en cuisine partent à la poubelle. Ce gâchage se constate en particulier chez les adolescents qui n’hésitent pas à se servir copieusement pour abandonner un plateau repas à peine entamé qui au final partira à la poubelle.

Mais le problème ne s’arrête pas là.

C’est ainsi que de trop nombreux consommateurs gaspillent sur tous les types de produits alimentaires ou non et tous les jours quiconque peut constater en passant dans la rue l’état des poubelles qui débordent de tous les côtés. Une situation qui n’a rien d’extraordinaire quand on sait que chaque français jette en moyenne 20 kilos d’aliments par an à savoir : 7 kilos de nourriture encore emballée, et 13 kilos de nourriture composée de restes de repas, mais aussi des fruits et des légumes à peine abîmés et non consommés.

De même, c’est le cas de la plupart des supermarchés qui jettent sous divers prétextes, des marchandises alimentaires proches d’une date de péremption mais parfaitement consommables, alors que ces produits détruits par la javel pourraient tout bonnement venir remplir les caisses encore souvent trop vides des associations caritatives.

De la sorte, à tous les niveaux de la chaîne de production, de vente ou de consommation, cette pratique est généralisée, et elle atteint des sommets stupéfiants : un quart de la nourriture mondiale finit à la benne à ordures alors qu’elle pourrait encore être consommée.

Face à ce scandale alimentaire, il y a de partout en France et dans le Monde, des personnes qui vivent dans la misère, faute de nourriture, comme des millions d’enfants qui meurent de faim un peu partout sur la planète.

Cette situation est devenue intolérable. Il est devenu grand temps de sensibiliser les citoyens – consommateurs afin de réduire un gaspillage anormal et indécent.

Quant aux supermarchés, une loi devrait les obliger à ne plus jeter leurs surplus consommables, mais en faire don aux associations caritatives, tels que les Restos du Cœur, la Croix Rouge, le Secours Catholique ou le Secours Populaire ou tant d’autres groupements à vocation humanitaire.

Dans la société actuelle où nous vivons, la première des priorités consiste à exercer les actions de solidarité et de partage. La crise, le chômage, la précarité, l’exclusion sont autant de critères qui doivent faire réfléchir ceux et celles qui ont la chance de vivre dans l’aisance, sans problème de fin de mois.

Ne soyons pas égoïstes ! Pensons à ceux qui ont faim et froid ! Pensons à ceux qui souffrent !

Pierre-Alain Reynaud

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Le plan Fillon : une rigueur d’opérette que nos voisins pourraient nous envier

Comme prévu, dans le perspective du budget 2012, le Premier Ministre François Fillon vient d’annoncer ce lundi un « nouveau tour de vis » de 7 milliards d’euros.

Si la situation économique et sociale du Pays n’était pas si inquiétante, on en rirait volontiers.

Mais rappelons brièvement les principales mesures prises par le gouvernement :

-500 millions d’euros seront économisés sur le Budget de l’Etat. Comment ?  et de quelle manière ?

-700 millions d’euros seront économisés au titre des dépenses de la sécurité sociale. Les malades peuvent se réjouir.

-500 millions d’euros supplémentaires vont provenir du programme de cession immobilière des administrations : la France vend peu à peu son patrimoine ; un jour ce sera la Tour Eiffel ou le Château de Versailles.

-Les niches fiscales seront réduites de 2,6 milliards d’euros d’ici à 2016. Belle promesse !

-L’âge de départ légal à la retraite passera à 62 ans en 2017 et non plus en 2018. A condition que l’on les moyens financiers de prendre sa retraite, et cela reste à prouver !

-La TVA à taux réduit passera de 5,5% à 7% sauf pour l’alimentation, l’énergie et les services destinés aux handicapés. La TVA à 5,5% dans la restauration, c’est donc fini.

De quoi ralentir un peu plus la consommation des ménages !

-Le prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes et les intérêts sera porté de 19% à 24%. Pas assez !

-Le barème de l’impôt sur le revenu sera gelé en 2012 et 2013 jusqu’au retour en dessous de 3% de déficit public. Saupoudrage !

Autres mesures

-Question d’exemple, les salaires du Président de la république et des membres du gouvernement seront gelés jusqu’au retour à l’équilibre des finances publiques. Belle comédie !

-Le plafond de remboursement des dépenses de campagnes électorales sera réduit de 5%. Pas de problèmes pour les grands partis politiques !

Voilà donc la rigueur annoncée. Une rigueur d’opérette que nos voisins italiens, grecs ou espagnols pourraient bien nous envier !  « La rigueur en France, mais ça n’existe pas Monsieur ! »

Pour conclure, je rapporte ici l’excellent commentaire de Marc Touati (économiste chez Assya Compagnie Financière) sur LCI :

«On fait avant tout du marketing: il faut rassurer notamment les agences de notation parce qu’il est clair que si on ne fait rien on va être dégradé dans les trois prochains mois.»

«Avec ces mesures, normalement on devrait maintenir le ‘triple A’ de la France au moins jusqu’à l’élection présidentielle.»

«On fait du marketing pour dire : «on va le faire» mais l’essentiel des mesures va porter sur 2012-2013-2014, ça veut dire que le gouvernement actuel n’aura peut-être pas à les faire. C’est un peu dommageable.»

«Clairement, on oublie l’essentiel, c’est-à-dire le fait qu’il n’y a pas de croissance aujourd’hui. »

«Nous sommes au bord de la récession, on n’est même pas sûr de faire 1% de croissance l’année prochaine. Et à partir de là, tout ce qui est annoncé là, c’est bien joli (mais) ça risque d’être difficile.»

FIN DE CITATIONS.

Pierre-Alain Reynaud

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